En cette période hivernale, je me retrouve souvent en pensée à Assise, dans la magie des oliveraies argentées et la quiétude des pins. Je songe aux Fioretti qui ne cessent de me fasciner et à la Prédication de saint François aux oiseaux de Giotto. Je m'émerveille de son pouvoir de rassembler, d'être écouté et entendu. La voix du saint était inspirée et sa parole accessible à ceux qui se groupaient autour de lui, car rien ne faisait obstacle entre sa bouche et leurs oreilles et leur cœur.
Le Japon n'est pas et n'a jamais été une terre d'immigration ni d'accueil et n'a jamais été durablement envahi, sauf pendant la période qui a suivi la défaite de 1945. Il est difficile, voire impossible pour un étranger (un gaijin), de s'intégrer véritablement au Japon car le désir de pureté est inhérent au pays : la crainte de la souillure habite au plus profond de l'héritage shintoïste des origines. Exemples, les langues, les religions et les migrations.