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Fabrice Boulé

mardi, 01 mars 2022 11:47

Regarder la pauvreté en face

En 2020, Marilia S., 46 ans, se retrouve au chômage forcé par la Covid. Démunie au point de ne plus pouvoir acheter à manger pour elle et sa fille, elle dépasse son sentiment de honte et demande de l'aide à la Caritas de sa région. Depuis, elle a retrouvé du travail et accepté de témoigner à visage découvert. © Ghislaine Heger/Caritas SuisseLes invisibles, les transparents… Deux termes que j’hésite à utiliser pour désigner les 735'000 personnes qui vivent en Suisse au-dessous du seuil de pauvreté (9% de la population) et les quelque 600'000 autres qui se situent juste au-dessus.[1] Les «pauvres» ne sont pas invisibles, ni transparents. Ils et elles sont de chair et d’os comme tout le monde, ils et elles prennent le bus, font leurs courses, amènent leurs enfants à l’école. D’ailleurs, ces enfants sont aussi pauvres et ils sont visibles.