L'état de délabrement prononcé du cimetière juif de Jérusalem et du Cénacle peut être vécu comme une humiliation par les juifs et les chrétiens: le toute-puissance de Dieu y semble bien absente... Mais ne serait-ce justement pas dans cette vulnérabilité et ce silence que la voix de Dieu se ferait le mieux entendre?
L'«urbaphobie» consiste à développer une attitude défavorable à l'égard de l'espace urbain. Il semble que ce soit un trait largement répandu dans notre pays, bien qu'il s'observe aussi au-delà de nos frontières. L'identité nationale qui, dès la naissance de la Suisse moderne, se réfère principalement aux Alpes ne contribue pas à l'émergence d'un goût pour les espaces urbains : «Si le patriotisme helvétique semble se nourrir d'air pur des montagnes, il vomit aussi la grande ville et tous les maux qu'elle incarne». Pourtant, l'urbain n'est pas automatiquement nuisible à l'environnement naturel. Au contraire.
Le 23 septembre 1990, le peuple suisse rejeta l'abandon progressif du nucléaire, accepta un moratoire de 10 ans sur toute nouvelle installation atomique, et adopta un article constitutionnel sur l'énergie. Par la suite, le programme «Energie 2000» fut mis en place, avec un succès modéré. Aujourd'hui, la politique énergétique suisse est dominée par trois enjeux : les effets de la libéralisation du marché de l'électricité, le sort du nucléaire et l'introduction de taxes sur l'énergie.
Prévention des déchets, composition moins problématique des biens de consommation, diminution de l'emploi de toxiques dans les processus de production, travail en circuit fermé, organisation du recyclage sont les maîtres-mots du secteur des déchets dangereux. Ne serait-ce que parce que ces déchets sont hautement toxiques et que leur traitement coûte de plus en plus cher.