2008-06Revue choisir n° 582
JUIN 2008

vendredi, 06 juin 2008 02:00

L'espace de la liberté

Écrit par
lundi, 06 mars 2006 01:00

Le Cénacle humilié

L'état de délabrement prononcé du cimetière juif de Jérusalem et du Cénacle peut être vécu comme une humiliation par les juifs et les chrétiens: le toute-puissance de Dieu y semble bien absente... Mais ne serait-ce justement pas dans cette vulnérabilité et ce silence que la voix de Dieu se ferait le mieux entendre?

La démarche bonhomme n'empêche pas le regard vif sous de fines lunettes. La croix pectorale et une bague ornée d'une imposante améthyste tranchent avec l'austère col romain et la tenue noire. Le patriarche de Babylone des Chaldéens, Raphaël I Bidawid, allie le calme de l'homme d'Eglise avec la finesse du diplomate. La convivialité islamo-chrétienne, les relations de son Eglise avec un pouvoir autoritaire, l'émigration, autant de questions abordées ici. Et d'abord l'embargo décrété parles Nations Unies, qui frappe l'Irak depuis plus de cinq ans.

L'«urbaphobie» consiste à développer une attitude défavorable à l'égard de l'espace urbain. Il semble que ce soit un trait largement répandu dans notre pays, bien qu'il s'observe aussi au-delà de nos frontières. L'identité nationale qui, dès la naissance de la Suisse moderne, se réfère principalement aux Alpes ne contribue pas à l'émergence d'un goût pour les espaces urbains : «Si le patriotisme helvétique semble se nourrir d'air pur des montagnes, il vomit aussi la grande ville et tous les maux qu'elle incarne». Pourtant, l'urbain n'est pas automatiquement nuisible à l'environnement naturel. Au contraire.

Le 23 septembre 1990, le peuple suisse rejeta l'abandon progressif du nucléaire, accepta un moratoire de 10 ans sur toute nouvelle installation atomique, et adopta un article constitutionnel sur l'énergie. Par la suite, le programme «Energie 2000» fut mis en place, avec un succès modéré. Aujourd'hui, la politique énergétique suisse est dominée par trois enjeux : les effets de la libéralisation du marché de l'électricité, le sort du nucléaire et l'introduction de taxes sur l'énergie.

lundi, 06 juillet 1998 02:00

La bataille pour l'eau

L'histoire de l'humanité est l'histoire de la maîtrise de l'eau. Comme tout ce qui vit, nous sommes constitués à 2/3 - 3/4 d'eau. Toute l'eau a déjà fait d'innombrables fois le tour des océans, des lacs, des fleuves... et des organismes vivants. Sans eau, aucune des réactions permettant la vie ne serait possible. Aussi, parmi les enjeux environnementaux majeurs, la gestion de l'eau est probablement un des plus essentiels. Préparant la réunion annuelle de la Commission du développement durable des Nations Unies, la Conférence de Paris sur l'eau et le développement durable a fait, en mars de cette année, le point sur le sujet.

Prévention des déchets, composition moins problématique des biens de consommation, diminution de l'emploi de toxiques dans les processus de production, travail en circuit fermé, organisation du recyclage sont les maîtres-mots du secteur des déchets dangereux. Ne serait-ce que parce que ces déchets sont hautement toxiques et que leur traitement coûte de plus en plus cher.

Chaque minute, 29 hectares de forêts tropicales sont détruits dans le monde, soit 15 millions d'hectares par an, entraînant la disparition de multiples espèces animales et végétales. Une destruction qui a pour cause première la pauvreté - répartition injuste des terres poussant les paysans à tailler dans la forêt; utilisation du bois comme source d'énergie ; pratique de la culture sur brûlis, etc. - et l'exploitation irraisonnée des sols et sous-sols par quelques groupes économiques puissants. Cependant, depuis la Conférence de Rio, en 1992, de nombreuses personnes et organismes privés travaillent à dénoncer les méfaits de l'utilisation abusive des forêts et à obtenir une meilleure gestion de cette ressource. C'est le cas de Xavier Arbex, prêtre genevois, qui a vécu au Pérou entre 1974 et 1980 et qui y séjourne de nouveau depuis 1985.
Cinq ans après la Conférence de Rio sur l'environnement et le développement, on peut constater que les résultats ne sont pas à la hauteur de l'attente suscitée par cette manifestation. Toutefois, la déception qu'a renforcée l'échec de la session de l'Assemblée générale des Nations Unies sur l'état de la mise en oeuvre de l'Agenda 21 (Rio+5), tenue cet été à New York, devrait être quelque peu tempérée. Car depuis le Sommet de la Terre, la notion de développement durable a été largement diffusée, acceptée et partiellement appliquée dans un certain nombre de pays. Ajoutons au bilan un fait moins connu, mais tout aussi important, celui d'un changement d'attitude des entreprises en matière d'environnement et de développement durable.