samedi, 06 septembre 2003 02:00

OMC et agriculture suisse

Le dossier agricole a fait une fois de plus l'objet de négociations tendues à l'OMC. Jean Vallat rappelle les changements que notre espace rural subit depuis les années 90 et ceux qu'induirait pour la Suisse l'introduction de l'Accord sur l'agriculture. Face à ce qu'il considère comme une grave menace, l'auteur propose une ligne qui tienne compte à la fois des exigences de l'environnement, du travail et du capital.
Dans une Europe profondément sécularisée, le débat sur l'introduction de la mention de Dieu ou du religieux dans des textes officiels a récemment pris des dimensions surréalistes. La Convention sur l'avenir de l'Europe, réunie à Bruxelles depuis févier 2002, en a débattue dans ses dernières séances de mai et juin 2003. Faut-il s'empoigner ainsi publiquement sur une réalité dont on dit qu'elle relève de la sphère privée ? Cette question innocente pose en réalité le vrai problème. Faut-il parler constitutionnellement de la religion ou non ? L'Union a décidé qu'un Traité constitutionnel ne pouvait l'éviter.

Faut-il enseigner la religion à l'école ? Si oui, quel doit en être le contenu ? Depuis quelques années, ce genre d'interrogations se pose avec une acuité particulière. A l'âge de la laïcité accomplie, du pluralisme valorisé à l'extrême, de l'extension pour le moins douteuse du concept de religion, ce n'est rien de moins que la légitimité de tout enseignement religieux qui est remis en question. Selon leur sensibilité et leur histoire confessionnelle, les cantons romands proposent un programme différent d'enseignement religieux. Les réflexions qui suivent n'ont pas pour but de faire le tour de la question et ne prétendent nullement se fonder sur une connaissance exhaustive de ce qui se fait en matière d'enseignement religieux. Une modeste expérience personnelle dans l'enseignement public, la catéchèse paroissiale et l'enseignement privé serviront de point d'ancrage, nécessairement partiels et relatifs, au cours du raisonnement.

samedi, 06 septembre 2003 02:00

Pour une laïcité du partage

L'implantation de l'islam en Occident a pour effet, entre autres, le renforcement du «combat » entre apôtres du laïcisme et tenants des religions. Les tensions cristallisent en particulier autour de la question de la compatibilité de certains signes extérieurs de la foi et de la laïcité. Pourquoi cet acharnement contre les symboles religieux ? Supprimer tout signe religieux dans les institutions étatiques est-il un gage de paix civile ? Ou n'est-il pas dangereux, au contraire, d'asphyxier les expressions identitaires ?

Dès 1974, la Compagnie de Jésus affirmait que l'engagement pour la justice faisait partie intégrante de sa mission. Depuis lors de nombreux jésuites (plus d'une quarantaine) ont payé de leur vie leur fidélité à cette vocation. Luis Espinal est l'un d'eux. On connaît ses prières de feu, «Oraciones a quemaropa» (Prières à brûle-pourpoint). Il n'a jamais eu peur d'appeler les choses par leur nom et de faire éclater au grand jour les conflits latents. Pour lui, il s'agissait surtout de dénoncer les mécanismes de dépendance et d'oppression, d'aider les défavorisés à développer leur savoir-faire et leur conscientisation, et de prendre leur parti lorsqu'ils revendiquaient leurs droits lésés.
Voyager, est-ce si facile ? Le départ peut être source d'anxiété. La valise devient alors un trésor à protéger, car porteur de liens familiers et d'intimité. Christian Marin livre une réflexion sur sa fonction symbolique, en partant des concepts d'objet transitionnel et de fétiche.
dimanche, 06 juillet 2003 02:00

Les catholiques à Moscou

Les communautés catholiques de Moscou forment des petites minorités qui risquent souvent de s'isoler. Pourtant, malgré des dissensions ouvertes entre les Eglises, l'oecuménisme a un avenir dans ce pays, comme le montre le parcours de l'Institut de philosophie, de théologie et d'histoire Saint-Thomas, récemment reconnu par les autorités russes. Des professeurs et des étudiants catholiques ou orthodoxes y collaborent étroitement, pour mieux se comprendre, dans un respect mutuel.

Les relations entre le Patriarcat de Moscou et le Saint-Siège se sont notablement détériorées, en tout cas depuis le voyage du pape en Ukraine, en été 2001. Un accord semble exclu pour l'instant. Les deux partis campent sur leurs positions, ne pouvant pas ou ne voulant pas accepter le point de vue de l'autre.

Jean Paul II s'est clairement opposé à la guerre contre l'Irak et à la notion de guerre préventive, réaffirmant par la même occasion le rôle critique et moral central que doit jouer dans le monde l'Eglise. L'auteur revient sur les faits et analyse la ligne théologique et politique qui sous-tend la position adoptée par le Vatican.