Dans une Europe profondément sécularisée, le débat sur l'introduction de la mention de Dieu ou du religieux dans des textes officiels a récemment pris des dimensions surréalistes. La Convention sur l'avenir de l'Europe, réunie à Bruxelles depuis févier 2002, en a débattue dans ses dernières séances de mai et juin 2003. Faut-il s'empoigner ainsi publiquement sur une réalité dont on dit qu'elle relève de la sphère privée ? Cette question innocente pose en réalité le vrai problème. Faut-il parler constitutionnellement de la religion ou non ? L'Union a décidé qu'un Traité constitutionnel ne pouvait l'éviter.