Des institutions les plus immobiles, qui ont traversé les siècles presque sans broncher, jusqu’au genre de la créature sortie «toute achevée» des mains du Créateur, tout change. Si les Anciens avaient raison en prétendant que le changement est un plaisir (1), le monde contemporain devrait nager dans le bonheur ! Ce qui n’est apparemment pas le cas. Parce que le changement déstabilise jusqu’à l’angoisse. Qui perd ses repères se découvre exposé à tous vents au risque de flotter dans l’inconsistance. D’où la montée des intégrismes et des totalitarismes qui s’emploient à séquestrer la vérité.
Pierre de Charentenay
Tolérance Zéro
Lutter contre la pédophilie dans l’Église
Paris, Salvator 2021, 224 p.
Parmi les nombreuses publications consacrées au triste drame de la pédophilie qui secoue l’Église catholique, cet ouvrage a le mérite de proposer une bonne synthèse de la question.
Jean Civelli
Dieu n’aime pas les sacrifices
Le cléricalisme et le sacré
Paris, Parole et Silence 2021, 200 p.
Voici un livre qui rendra les meilleurs services à ceux et celles qui se forment en vue d’exercer un ministère dans l’Église. Très pédagogique, bien structuré, fruit d’une lecture assidue du Nouveau Testament et de ses meilleurs interprètes, théologiquement à jour, il offre une bonne synthèse des questions que pose la place du sacerdoce ordonné dans le paysage ecclésial. Même si le concile Vatican II l’a resitué théologiquement, la relation entre le sacerdoce ordonné et les fidèles n’a jamais été bien résolue dans la pratique.
Il est beaucoup question du nom dans ce numéro. Le sujet ne mérite-t-il pas un début de réflexion au moment où les notions de paternité et de filiation sont modifiées et la personne détachée de son identité individuelle? Le nom tire de l’anonymat la personne qui le porte, pour la faire exister ou mourir au regard des autres et lui assigner une place dans la société et dans l’histoire. Privé de nom, un être n’existe plus, il devient invisible.
Ulysse le rusé avait bien compris que, pour échapper au cyclope, il lui fallait disparaître en se débarrassant de son nom (G. Morin). Les diaboliques organisateurs des camps d’extermination avaient retenu la leçon. En dépouillant leurs victimes de leur nom pour les réduire à des matricules, ils les assassinaient avant même de les enfermer dans les chambres à gaz.
Paul Valadier
Ce qui nous fait tenir en temps d’incertitude
L’espérance vive
Paris, Mame 2021, 140 p.
Si, selon Kant, l’espérance est la clé de voûte qui soutient la condition humaine, ce petit traité philosophico-théologique arrive à point nommé au moment où une génération, fatiguée par une pandémie qui lui vole sa belle assurance de maîtriser le monde, commence à douter d’elle-même.
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