Le 20 octobre, les citoyens suisses éliront leur nouveau Parlement. Qui vote, avec quelle régularité, pour quel parti, sous l’influence de quels paramètres? L’analyse de Georg Lutz, professeur associé à la Faculté des sciences sociales et politiques de l’UNIL.
La politique suisse se caractérise par une stabilité rarement démentie, qui décrocherait presque des bâillements chez le citoyen le plus motivé: «Chez nous, on ne connaît pas la crise, ironise Georg Lutz. Une variation de 2 ou 3% dans les résultats d’un parti s’apparente déjà à une révolution. Si vous regardez l’évolution des partis bourgeois de 1919 à 2015, c’est une ligne droite!» Mais derrière cet encéphalogramme plat se cachent des pépites d’informations que les recherches menées régulièrement par le politologue sur les élections permettent d’extraire.