Le bonheur est une notion relative. Sa recherche dans la Bible conduit même sur un sentier déconcertant. Selon les deux Testaments, il n’est pas le fruit de notre seul vouloir mais dépend aussi de Dieu. C’est ce qui le rend si aléatoire, mais aussi ce qui permet à l’Homme de gagner en sagesse. Car c’est dans le manque que le désir grandit, se transforme et se tourne vers Dieu.
Jacques Trublet sj est professeur émérite d’exégèse biblique aux Facultés jésuites de Paris.
À Henri Madelin, compagnon et ami depuis 1958, décédé du Covid-19 le 8 avril 2020.
Dans de nombreuses religions, l’entrée dans la vie éternelle est précédée d’un jugement, voire d’une pesée des âmes, sur les actions bonnes ou mauvaises de notre existence terrestre. Matthieu s’inscrit dans cette tradition et présente le Christ comme un juge qui, à la fin des temps, séparera les brebis des boucs (Mt 25,31-46). Mais le récit de l’évangéliste réserve des surprises...