Face à la souffrance du garçon qui se débat pendu au gibet du camp nazi de Buna, Elie Wiesel s’interroge: où est Dieu maintenant? Et il entend une voix répondre en lui: «Il est ici… pendu au gibet»[1] comme en écho à la théologie rabbinique de l’abaissement de Dieu. Dieu n’est pas impassible, incapable de sentiments. Il souffre avec les victimes, va en captivité avec eux… Si tel n’était pas le cas, l’homme ne serait-il pas condamné à nier la compassion?