On se souvient des faits. Le 26 novembre, juste la veille de l’ouverture d’un congrès réunissant à Hong-Kong des généticiens du monde entier, un scientifique chinois, He Jiankui, annonçait avoir modifié, dès leur conception par fécondation in vitro, le génome de deux petites filles, deux jumelles, nées quelques semaines auparavant. Il avait utilisé pour cela le procédé CRISPR-Cas9 découvert en 2012, qui permet de «ré-écrire» des gènes, un peu comme on peut procéder par copier/couper/coller sur un ordinateur. On parle d’ailleurs à ce propos «d’édition du génome».
Le Conseil national suisse a approuvé le 5 mai 2021 l’initiative et le contre-projet favorisant le système du consentement présumé en matière de don d’organes, une idée généreuse de prime abord, visant à prévenir le manque récurrent d’organes à greffer. La commission de bioéthique (CBCES) propose une troisième voie, celle du système de «déclaration volontaire».