Notre nouvelle civilisation fondée sur le code numérique demande aux chrétiens de repenser la gestion de leur mission évangélisatrice. Un foisonnement d’études très documentées existe déjà sur ce thème, avec cette problématique en particulier: comment faire d’Internet un lieu de communion plutôt que de communication.
Moine bénédictin, R.-Ferdinand Poswick osb (Maredsous, bibliste et informaticien) fut le fondateur et le directeur du Centre informatique et Bible de Maredsous (1968-2014). Il est co-fondateur du Computer Museum NAM-IP (à Namur) qui a incorporé toutes les traces des travaux pionniers de Maredsous.
La troisième révolution du travail est lancée. Rêver encore de plein emploi, c’est se leurrer. D’autres organisations sociales doivent être imaginées, pour une meilleure redistribution des gains en temps et en argent. En gardant à l’esprit cet adage chrétien : le travail est pour l’homme et non l’homme pour le travail.[1]
Au-delà des traits paradoxaux sur le travail que nous ont légués les Evangiles (l’ouvrier de la onzième heure, le père prodigue, l’intendant malhonnête) et les propos assez catégoriques de saint Paul (« que celui qui ne travaille pas n’ait pas à manger » ou « j’ai travaillé de mes mains pour n’être à charge de personne »), la tradition théologique chrétienne n’a guère élaboré de réflexion systématique sur le travail, ni en Orient ni en Occident. Il faudra attendre le XIXe siècle et une définition du travail comme activité rémunérée dans la sphère publique, pour qu’une réflexion sociologique, philosophique et politique se développe.