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Redaction

Les patriarches des Eglises d'Orient, réunis au siège d'été du Patriarcat maronite, à Dimane (Liban-Nord), ont exhorté le 7 août 2014 la communauté internationale à porter secours aux chrétiens d'Irak. Ces derniers ont fui en masse la plus grande ville chrétienne d'Irak, Qaraqosh, près de Mossoul, prise jeudi 7 août par les djihadistes de « l'Etat islamique » (EI). Les islamistes se sont emparés de toutes les localités chrétiennes de la Plaine de Ninive, obligeant plus de 100 000 chrétiens à prendre la route de l'exil, en compagnie d'autres minorités persécutées par les fanatiques de Daech, acronyme arabe de l'EI.

Etaient présents à Dimane : les patriarches syriaque orthodoxe Mar Ignace Ephrem II, arménien catholique Narcisse Pedros IXX, grec-melkite catholique Grégoire III Laham, syriaque catholique Ignace Joseph III Younan, arménien orthodoxe Aram I Kechichian et grec-orthodoxe Jean X Yazigi.
Depuis l'offensive des jihadistes en Irak en juin dernier, les chrétiens irakiens ont été forcés de quitter Mossoul, au nord du pays, suite à un ultimatum lancé par les combattants de l'EI les poussant à fuir ou à se convertir à l'islam. Selon divers témoignages rapportés par Mgr Louis Raphaël Sako, patriarche de Babylone des chaldéens à Bagdad, les militants de l'EI ont commencé à ôter les croix sur les clochers des églises dans les nouveaux territoires conquis, brûlant également de vieux manuscrits et documents de grande valeur historique. Ils s'en prennent à toutes les minorités, que ce soit des chrétiens, des Shabaks - kurdophones majoritairement chiites - et des Yézidis, une des plus anciennes communautés religieuses de Mésopotamie, pratiquant une religion pré-islamique.
Mgr Boulos Matar, archevêque maronite de Beyrouth, a exhorté de son côté le Conseil de sécurité de l'ONU à voter « une résolution catégorique qui exigerait le retour des propriétaires des territoires, par tous les moyens et le plus vite possible ». Tirant la sonnette d'alarme, l'archevêque a appelé tous les musulmans à également condamner ces exactions. Il a, dans ce contexte, exhorté " »les autorités sunnites et chiites à émettre des fatwas interdisant les agressions contre les chrétiens, les innocents et leurs biens ».
L'archevêque maronite a par ailleurs exprimé son soutien total à l'armée libanaise qui affronte depuis samedi les djihadistes dans la bourgade libanaise d'Ersal, dans la Békaa. (apic)

tracedumurLa Cour suprême d'Israël s'est réunie le 4 août 2014 pour valider ou non le tracé du mur de séparation de la vallée de Cremisan qui devrait isoler Bethléem et Beit Jala de Jérusalem. Il priverait de leur terrain 58 familles, pour la plupart chrétiennes. La décision sera connue dans quelques jours, et elle sera sans appel, indique Radio Vatican.
Le tracé initial du mur, contesté depuis plus d'un an, séparera aussi le couvent des moines salésiens de celui des sœurs salésiennes, distant de quelques centaines de mètres. Les religieuses sont inquiètes de l'avenir des 450 enfants défavorisés qu'elles accueillent au sein de leur école. Les jeunes devront passer chaque jour par un check-point, et étudier dans un environnement quasi-carcéral. Beaucoup de familles ont déjà annoncé qu'elles retireront leurs enfants de l'école si ce mur devait être construit.
Les Palestiniens et les chrétiens ont porté l'affaire jusqu'à la plus haute autorité judiciaire d'Israël. Ils demandent que le mur soit construit selon un second tracé, proposé par une ONG. Mais le Père Ibrahim al-Shomali, curé de Beit Jala, dit n'avoir "pas beaucoup d'espoir", notamment à cause du récent conflit dans la bande de Gaza. La Cour suprême d'Israël fera connaître sa décision par courrier dans les jours qui viennent. (apic)

Des membres américains du mouvement chrétien des quakers organisent la fuite des homosexuels d'Ouganda, où une récente loi les menace de la prison à vie, a rapporté à la mi-juillet le site Internet du magazine étasunien Newsweek.
Le réseau Friends New Underground Railroad, FNUR (La nouvelle voie ferrée souterraine des amis), basé dans l'Etat de Washington, au nord-ouest des Etats-Unis, se considère comme la continuation du travail des quakers, qui aidaient au XIXe siècle les esclaves noirs à rejoindre les Etats abolitionnistes.
Le groupe dit œuvrer avec des "conducteurs" pour financer et coordonner la sortie d'Ouganda de 107 personnes LGBT (lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres). Neuf d'entre elles auraient déjà rejoint la Suède et des dizaines d'autres auraient entamé une procédure d'asile dans d'autres pays.
Le groupe des quakers, officiellement dénommé Société religieuse des Amis, est un mouvement religieux fondé en Angleterre au XVIIe siècle par des dissidents de l'Eglise anglicane. Ses membres sont surtout répandus dans les pays de colonisation anglo-saxonne, notamment les Etats-Unis. Ils déclarent être 350'000 dans le monde. (apic)

Cathedrale de KhartoumCathédrale de KhartoumLe gouvernement soudanais, par le biais de son ministre des Affaires religieuses, Shalil Abdullah, a annoncé le blocage des permis relatifs à la construction de nouvelles églises dans le pays. La décision découle du fait que la communauté chrétienne au Soudan s'est fortement réduite suite à la sécession du Soudan du Sud dont provient la majorité des chrétiens qui vivaient à Khartoum, a expliqué le ministre.

Après l'indépendance du Soudan du Sud, en juillet 2011, beaucoup de citoyens chrétiens originaires du sud ont été contraints à quitter le Soudan pour retourner dans leur région d'origine.
L'Eglise catholique au Soudan s'est récemment plainte des discriminations subies par les chrétiens vivant dans le pays. «La situation juridique des chrétiens au Soudan est véritablement préoccupante » a affirmé Mgr Eduardo Hiiboro Kussala, évêque du diocèse sud-soudanais de Tambura-Yambio, lors d'une visite au siège d'Aide à l'Eglise en Détresse'.
« Bien que la Constitution soudanaise garantisse des droits égaux à tous les citoyens, sans aucune distinction de credo, les chrétiens sont considérés et traités comme des citoyens de deuxième classe. Les membres du clergé ne peuvent obtenir de passeport et lorsqu'ils quittent le pays, ils ne savent jamais s'ils pourront y retourner. De nombreux prêtres ont été expulsés et les évêques sont contraints au silence parce qu'ils ne peuvent exprimer librement leurs opinions propres » a expliqué Mgr Kussala.
Les plus vulnérables sont les simples fidèles, comme dans le cas très médiatisé de Meriam Yahia Ibrayim Ishaq, la jeune femme condamnée à mort pour apostasie. « La foi de Meriam était bien connue de tous, mais un jour, à l'improviste, la jeune femme a été menacée puis condamnée et le gouvernement n'a agi en aucune manière que ce soit, laissant les responsables islamiques décider de l'avenir de cette jeune femme. » Meriam a ensuite été libérée suite à de fortes pressions internationales mais elle a été contrainte à quitter le Soudan. (fides)

"Devant Dieu et devant son peuple, j'exprime ma douleur pour les péchés et les graves crimes d'abus commis par le clergé contre vous, et je demande humblement pardon", a déclaré le pape François aux six victimes de prêtres pédophiles qui ont assisté à sa messe matinale le 7 juillet 2014 à la Maison Ste-Marthe. Il a ensuite également demandé pardon pour les péchés d'omission de la part de responsables de l'Eglise qui n'ont pas répondu de façon adéquate aux dénonciations d'abus présentées par les familles ou les victimes elles-mêmes. Le souverain pontife a affirmé qu'il s'engageait à ne "tolérer de personne le mal infligé à un enfant".
Avec des mots très durs, prononcés en espagnol, le pape a condamné les abus sexuels qui sont, à ses yeux, "plus que des actes répréhensibles". Il les a ainsi qualifiés de véritable "culte sacrilège" au cours duquel les victimes sont sacrifiées à "l'idole de la concupiscence" de certains prêtres.
Le pontife a alors rappelé qu'il n'y avait "pas de place dans le ministère de l'Eglise" pour ceux qui commettent ces abus. "Je m'engage à ne tolérer de personne le mal infligé à un enfant, indépendamment de son état clérical", a-t-il ajouté. Le pape a par ailleurs souligné que les évêques avaient la responsabilité de la protection des mineurs dans leurs diocèses. Depuis le début de son pontificat, le pape François poursuit avec vigueur la politique de 'tolérance zéro' engagée par Benoît XVI.
Le pape a également assuré qu'il comptait sur la Commission pour la protection de l'enfance pour garantir la mise en place des meilleures politiques et pratiques pour la protection des mineurs et la prise de conscience de la gravité du fléau de la pédophilie. "Nous devons faire tout notre possible pour assurer que de tels péchés n'aient pas de nouveau lieu dans l'Eglise", a-t-il martelé.
Dans son homélie, le pape a aussi longuement insisté sur les traumatismes que vivent ensuite les victimes de la pédophilie. Certains, a-t-il affirmé, "ont cherché des palliatifs dans le chemin de l'addiction". "D'autres ont vécu des troubles dans leurs relations avec leurs parents, conjoint et enfants", a-t-il encore déploré. Et d'ajouter : "Certains ont même souffert la terrible tragédie du suicide d'un être cher". (apic)

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