L'équipe de la rédaction de la revue choisir vous souhaite de belles et heureuses fêtes de Noël et une Bonne Année 2023! Qu'elles vous apportent la paix, le bonheur et la sérénité!
«Si tes mains te semblent vides, si tu vois ton cœur pauvre d’amour, cette nuit est pour toi» - Pape François
Il est difficile de clôturer une aventure éditoriale longue de 63 ans. Et tout autant de la résumer. Les différents articles qui composent cette édition spéciale donnent la mesure de la place particulière qu’a occupée choisir dans le paysage médiatique suisse. Placée sous le signe de la spiritualité ignatienne et du vent de renouveau porté par un concile Vatican II tout juste annoncé, choisir s’est clairement définie et positionnée en tant que revue culturelle chrétienne. Tant les aspects religieux de nos sociétés, que politiques, scientifiques ou artistiques y ont été présentés et analysés.
Nous avions envie de rappeler dans ce n° 705 quelques-unes des inspirations et aspirations majeures qui ont guidé nos différentes équipes rédactionnelles: l’œcuménisme, la formation biblique et théologique des adultes, la justice sociale, le bien commun… Sa préparation a demandé que nous replongions dans toutes nos éditions, avec recul mais aussi une certaine nostalgie et fierté. Plusieurs jésuites romands se sont lancés dans l’entreprise, analysant des articles, les rehaussant de souvenirs mais aussi de questionnements actuels. Des citations d’articles passés et de couvertures d’époque les agrémentent.
Quelques mois après que le pape Jean XXIII eut surpris le monde par l’annonce du concile Vatican II, au moment même où l’Église se lançait dans la grande entreprise de discernement qui allait l’introduire dans la post-modernité, les jésuites de Suisse romande, entraînés par leur Provincial de Suisse et stimulés par l’exemple de leurs confrères de Suisse alémanique, décidaient de fonder la revue choisir. Intéressé par le projet, Mgr Charrière, l’évêque de Fribourg, le soutenait.
Parce que la colonne vertébrale de la ligne rédactionnelle de choisir a été durant 63 ans la spiritualité ignatienne, ancrée dans le monde et mise en action; parce que nos 705 numéros regorgent de pépites qui présentent les grands axes de celle-ci ainsi que des figures jésuites qui la portent; parce que cette richesse éditoriale mérite d’être valorisée et que les Exercices spirituels de saint Ignace restent un outil de discernement incomparable; choisir vous proposera bientôt, en partenariat avec les éditions St-Augustin établies à St-Maurice, un nouveau rendez-vous éditorial, sous la forme d’un livre.
Sous le titre provisoire de Portraits de jésuites, la spiritualité ignatienne en mouvement, cet ouvrage sera publié au printemps 2024 à partir d’articles parus dans la revue, sous la supervision de Pierre Emonet sj, directeur de choisir, et de Bruno Fuglistaller sj, accompagnateur des Exercices spirituels.
«La très grande chance de la revue, c’est d’être née en même temps que le concile Vatican II», écrit l'exégète jésuite Joseph Hug dans notre ultime édition qui paraîtra en novembre 2022. Soixante ans jour pour jour après l’ouverture de ce processus historique engagé par l’Église, une messe présidée par le pape François a été célébrée mardi 11 octobre, à la basilique Saint-Pierre du Vatican. Elle marque l'engagement du pape à maintenir -ou faire revivre?- l'esprit du concile Vatican II, notamment en matière de synodalité. Cet anniversaire est particulièrement important aussi pour choisir. Ainsi notre revue a-t-elle été pleinement impliquée dans ce qui fut présenté par Jean XXIII comme un «aggiornamento» (adaptation) de l’Église.
L'édition spéciale que nous vous préparons reviendra sur cette articulation entre choisir et Vatican II. Vous pouvez précommander notre ultime édition en écrivant à administration@choisir.
«Un grand merci à choisir de m’avoir apporté des années durant de quoi réfléchir, espérer, aimer, me cultiver.»
Hélène Ambord, Genève
«Espérons que les valeurs qui vous auront inspirés seront encore mises à l’honneur ailleurs.»
Marie Allenbach, Territet
Suite à l’annonce de la fermeture de choisir, nous avons reçu de nombreux témoignages de reconnaissance, tristesse, déception. D’espérance aussi parfois. Extraits choisis, représentatifs de notre lectorat et de nos objectifs.
Le temps est venu de nous dire au revoir et de vous remercier pour ces années passionnantes traversées ensemble. Ce numéro 705 que vous tenez entre vos mains est bien la dernière édition de choisir… Il paraît exceptionnellement en novembre, clin d’œil voulu aux Pères fondateurs Raymond Bréchet sj, Jean Nicod sj et Robert Stalder sj qui lancèrent le titre en novembre 1959, il y a 63 ans exactement. Si nous tenons, une dernière fois, à leur rendre hommage, nous ne pouvons prendre congé de vous, lectrices et lecteurs, autrices et auteurs, collaborateurs et collaboratrices -notamment la famille Fiorina, nos éditeurs à Sion depuis novembre 1989, date du numéro anniversaire des 30 ans!- sans vous dire notre profonde reconnaissance pour toutes ces années passées à vos côtés. Ce furent, pour toutes les équipes rédactionnelles qui se sont succédé à choisir, de stimulantes décennies de partage et d’échange avec vous!
«Le tribalisme est le plus grand ennemi du Soudan du Sud.» Mettre fin à ses dérives est un défi collectif majeur pour cette jeune nation, défi qui doit particulièrement interpeller l’Église du pays, a déclaré Mgr Stephen Ameyu Martin Mulla, archevêque de Juba et administrateur apostolique du diocèse de Torit, dans son homélie du 25 septembre en la paroisse de Notre-Dame des Douleurs à Torit. Le prélat a appelé à la coordination entre le clergé et les fidèles.
L'Église catholique d'Algérie a annoncé la fermeture "complète et définitive" de toutes les activités et œuvres caritatives réalisées par Caritas Algérie, et ce dès le 1er octobre 2022. Le communiqué de l'archevêché d'Alger est signé par le jésuite Paul Desfarges, archevêque émérite d'Alger et président de l'Association diocésaine d'Algérie. Cette mesure drastique a été prise suite et conformément à la demande, peu étayée, des pouvoirs publics algériens.
À l’orée de notre monde globalisé, empli de nouveaux périls militaires, antilibéraux, climatiques et pandémiques, quel danger représente le ressentiment pour la démocratie ? Et à l'inverse, comment la démocratie peut-elle combattre la culture politique du ressentiment qui la sape? Ces questions sont au cœur de l'édition 2022 des Rencontres internationales de Genève sur le thème Ressentiments. Périls et espoirs démocratiques (26-29 septembre 2022), présidées par l'historien Michel Porret. La revue choisir y participe cette année.
Huit ans se sont écoulés depuis les événements qui, dans la nuit du 6 au 7 août 2014, ont contraint plusieurs dizaines de milliers de chrétiens à quitter les villes et les villages de la plaine de Ninive, face à l'offensive des miliciens djihadistes de l'autoproclamé État islamique (Daesh). En cette nuit dramatique, les djihadistes du Califat avaient occupé les villages de la Plaine habités par des chrétiens, ordonnant par haut-parleurs à la population d'abandonner leurs maisons. La plupart avaient fui, n'emportant avec eux que les vêtements qu'ils portaient, trouvant un premier refuge dans les banlieues d'Erbil et d'autres villes de la région autonome du Kurdistan irakien. Aujourd'hui, les rapports sur le "retour" des chrétiens irakiens dans leurs villages paraissent toujours controversés.
Le bilan du voyage du pape François au Canada apparaît globalement positif. Son pèlerinage pénitentiel auprès des peuples autochtones a permis d’entamer un long chemin de pardon et de réconciliation entre ces populations et l’Église catholique du pays. Gilles Mongeau sj, vice-provincial des jésuites du Canada, revient sur cette semaine du Saint-Père au sein des Premières Nations, des Métis et des Inuits. Pour lui, qui connait bien ce dossier, le chemin est ouvert: c'est à l’Église canadienne d'agir à présent.
Des institutions les plus immobiles, qui ont traversé les siècles presque sans broncher, jusqu’au genre de la créature sortie «toute achevée» des mains du Créateur, tout change. Si les Anciens avaient raison en prétendant que le changement est un plaisir (1), le monde contemporain devrait nager dans le bonheur ! Ce qui n’est apparemment pas le cas. Parce que le changement déstabilise jusqu’à l’angoisse. Qui perd ses repères se découvre exposé à tous vents au risque de flotter dans l’inconsistance. D’où la montée des intégrismes et des totalitarismes qui s’emploient à séquestrer la vérité.