À la page 7 il est encore écrit: «La terre, le feu, le vent, l’eau sont tour à tour donneurs ou destructeurs de vie.» Je suis pleinement d’accord, tout en regrettant que ce constat évident mette le magnifique Cantique des créatures du poverello d’Assise à moitié caduc. Par contre, je ne comprends pas la conclusion: « C’est à l’homme d’en user pour en faire un paradis ou un enfer.» Tremblements de terre, inondations, foudres, tornades, volcans, aussi meurtriers les uns que les autres, sont des phénomènes de la Nature qui ne demande rien à l’Homme, mais qui ne prétend pas être miséricordieuse et omnipotente. L’histoire du Déluge, présent dans tant de mythologies, ne me contredira pas, mais son existence attribuée à la colère de (ou des) dieu n’aide guère à la foi. Je pense à ce cri de Jean Rostand: «On tue un homme, on est un assassin. On tue des millions d’hommes, on est un conquérant. On les tue tous, on est un dieu.»