Qui est Arturo Sosa sj, le nouveau supérieur de la Compagnie de Jésus? Qu’est-ce qui l’anime? Le découvrir un peu mieux, c’est pressentir la direction que les jésuites du monde ont choisi de prendre en l’élisant à la tête de leur Ordre, le 14 octobre dernier. Derrière ce nouveau visage, se profile en filigrane celui du Père Pedro Arrupe, supérieur général de la Compagnie dans les années 60-70, qui poussa la Compagnie, en Amérique latine en particulier, à s’engager pour la foi et la justice.
Dans un entretien accordé à l’équipe de communication de la Congrégation générale de l’Ordre, le Père Arturo Sosa, né au Venezuela en 1948, raconte sa jeunesse dans une famille très catholique du pays, sensible à la dimension communautaire et aux réalités du monde. Une famille qui, par ailleurs, accordait une grande importance aux études.
C’est donc au collège que le jeune Arturo Sosa rencontra ses «premiers» jésuites. Ceux qui l’impressionnèrent le plus –le détail a son importance– furent «les frères», qui occupaient les fonctions de cuisiniers, chauffeurs, enseignants. Ceux qui, dans le Venezuela des années 60, travaillaient avec les gens. «Les prêtres, nous ne les voyions pratiquement pas!» témoigne-t-il. Et c’est au cœur d’une Église réveillée par le concile Vatican II et d’une Compagnie menée par un supérieur socialement engagé, le Père Pedro Arrupe sj, qu’Arturo Sosa fera son noviciat.
La société vénézuélienne de l’époque est plutôt laïque. Les vocations y sont fragiles. La Compagnie y crée des Centres de recherche et d’action sociale. Arturo Sosa, qui étudiait alors les Sciences politiques, est envoyé au Centre Gumilla de Barquisimeto, qui s’occupait de coopératives agricoles. En même temps, il travaille pour la revue culturelle vénézuélienne SIC. Ce furent là, pour lui, des années très formatrices, où théories, débats d’idées et pratique s’entremêlaient. «À Barquisimeto, nous avions créé des coopératives d’épargne et de crédit dans les quartiers périphériques... Nous avions tous en même temps un fort lien avec l’Université, où nous travaillions en dispensant des cours.»
Plus tard, en tant que provincial du Venezuela, le Père Sosa développa ce qu’on appelle la mission apostolique de la Compagnie, qui mise sur le travail commun et une identité partagée des jésuites et des laïcs. «De là surgirent de nouvelles manières de donner les Exercices spirituels à toutes les couches sociales... Au fond, l’idée était que l’expérience chrétienne est une expérience de formation dans la foi, qui lie l’engagement apostolique avec la formation, la vie spirituelle et la connaissance du pays.»
Pour le Père Sosa, la collaboration est au cœur de la spiritualité ignacienne. «Elle n’est pas une conséquence du fait que nous ne pouvons pas faire les choses seuls: c’est que nous ne voulons pas agir seuls.»
Retrouvez ici l’intégralité de l’entretien avec le Père Arturo Sosa, réalisé par l’équipe de communication de la Congrégation générale. Le Père Sosa sj y raconte aussi notamment sa longue expérience au niveau du gouvernement central de la Compagnie de Jésus.
Pour le 50e anniversaire de la mort de Louis-Joseph Lebret, Action de Carême organise une conférence intitulée « Regards croisés sur la pensée de L.-J. Lebret, auteur de l’encyclique sur le développement des peuples » (Populorum progressio), le 1er décembre, de 13h30 à 17h30, au Conseil œcuménique des Eglises (Route de Ferney 150 à Genève).
Alors chef de la délégation du Saint-Siège à l’ONU sur le droit au développement, Louis-Joseph Lebret a pris position sur la nécessité d’un développement global et d’agir concrètement dans l’Eglise. Il est le premier, en 1962, à avoir proposé, au nom du Saint-Siège, d’instaurer un droit au développement garanti pour chacun et chacune.
Esma Redzepova (la Queen of the Gypsies) est décédée le 11 décembre dernier. Elle s'était produite un mois avant à l’Octogone de Pully, dans le cadre de la onzième édition de l’Oriental & Flamenco Gypsy Festival. La chanteuse macédonienne était accompagnée de Simeon Atanasov et du groupe Ssassa.
Infatigable diva, à la voix hors du commun, elle a compté à son actif quelque 15 000 concerts en public, plus de 500 enregistrements de chansons, sans oublier de nombreuses tournées mondiales. Elle a été la première à chanter à la radio une chanson rom. C’était en 1956. Depuis, sa voix unique et ses musiciens ont conquis de nombreux amoureux de musique du monde. Esma Redzepova était aussi considérée comme une "voix" de la cause des femmes roms.
NRK Barrydale / Taurus-WikimediaLa réadmission de l’Église réformée hollandaise d’Afrique du Sud parmi les membres du Conseil œcuménique des Églises (COE), en juin 2016, suscite une grande joie dans l’Église et dans la communauté chrétienne internationale. C’est un bon indicateur de la réalité du chemin de réconciliation parcouru. Cette Église avait été exclue il y a 55 ans en raison de ses liens étroits avec l’idéologie raciste de l’apartheid, étendant son influence jusqu’au sein du Conseil des ministres.
Un deuxième événement œcuménique aura lieu le 31 octobre en Suède, à Malmö cette fois, parallèlement à la commémoration du 500e de la Réforme à Lundt : une rencontre entre œuvres d'entraide luthériennes et catholiques. « L’unité, la communion se réalisent dans l’action. Nous avons été sollicités et invités à travailler avec notre homologue luthérien pour préparer l’évènement de Malmö », a expliqué Michel Roy, secrétaire général de Caritas Internationalis. « Le Saint Père et le président de la Fédération luthérienne mondiale, Mgr Mounib Younan de Jérusalem, seront présents », a-t-il précisé.