Chantal Reynier
Pierre-Joseph de Clorivière 1735-1820. Un mystique jésuite contre vents et marées
Namur, Lessius 2014, 440 p.
Evoquant les atrocités commises par les « Nationaux » durant la guerre d'Espagne, Lydie Salvayre écrit dans le beau roman qui lui a mérité le Prix Goncourt 2014 : « Il me semble que je commence à savoir ce que le mot national porte en lui de malheur. »[1] Suit une liste de partis et de mouvements qui, par le passé, affublés du qualificatif « national », ont justifié un effrayant enchaînement de violences : Rassemblement national, Ligue de la nation française, Révolution nationale, Rassemblement national populaire, Parti national fasciste... L'auteure aurait pu poursuivre son chemin pour aboutir sur les champs de bataille de l'Ukraine, non sans avoir salué au passage le Front national.
Ignace de Loyola n'est pas un théoricien du bonheur, mais plutôt un praticien qui propose des règles de discernement pour arriver au bonheur intérieur, à la « consolation ». Un état qui indique que nous sommes sur le bon chemin, en accord avec le projet de Dieu, en conscience et en liberté et avec la certitude d'être aimé et reconnu.
« Paix sur la terre », chantaient les anges dans le ciel de Palestine. Le nouveau-né de la crèche en était le gage. Une longue histoire tissée de violences et de guerres le précédait, dont les malheurs avaient aiguisé l’espoir d’une paix durable. Le prophète l’avait laissé entendre: un jour viendra où, sous la conduite de l’enfant, le loup habitera avec l’agneau, et le lion comme le bœuf mangera du fourrage (Is 11,6-9). L’irréconciliable sera réconcilié.