Nombreux sont les Kurdes iraniens qui font passer quotidiennement en Irak de la contrebande sur leur dos, via la montagne, au risque de se blesser et au péril de leur vie. Ils portent tout le poids de ce juteux trafic transfrontalier qui explose, mais ne jouissent que rarement de ses bénéfices.
Monir Ghaedi travaille pour la Deutsche Welle (DW), le service international de diffusion d’Allemagne (radio et télévision), et en tant que journaliste indépendant. Il a réalisé ce reportage suite à plusieurs séjours dans le Kurdistan iranien en automne 2019 et novembre 2020, avec le photographe iranien Abbas Bahrami.
Il y a cinq ans, les communautés chrétiennes d'Irak étaient chassées de la plaine de Ninive, les milices de l'État Islamique (EI) forçant plus de 120'000 chrétiens à abandonner leurs terres, réduisant églises et maisons privées en poussière. Depuis la défaite du califat, plus de 46% des familles de cette région sont rentrées chez elles. Comment vivent-elles ce retour? Reportage à Ainkawa, le quartier chrétien de la ville d’Erbil (à 80 km de Mossoul), où les Églises sont protégées par des barres de métal et des soldats armés qui parlent arabe et araméen et portent l’uniforme des Peshmergas, les forces armées de la Région autonome du Kurdistan irakien. Mais dans cette banlieue d’Erbil, on trouve aussi de nombreux bars, boîtes de nuit et spectacles de danse du ventre.
Photos de Giacomo Sini.
Monir Ghaedi, journaliste