Ces dernières années, le Parti démocrate-chrétien (PDC) a beaucoup fait pour escamoter le «C» dans son nom. Ne serait-il pas temps, au contraire, de donner au sigle «chrétien» un nouveau lustre?
Cet automne, les Suisses éliront un nouveau Parlement fédéral. S’ensuivra le renouvellement du Conseil fédéral. Les enjeux sont importants; le cours de la politique suisse de ces prochaines années dépend de ces élections. De quoi rappeler aux abstentionnistes leur responsabilité. Décryptage.[1]
«Quoi - des élections en Suisse ? De toute façon, il ne se passe rien chez vous!» Notre pays a une telle réputation de stabilité et de tranquillité, que les étrangers sont parfois étonnés d’apprendre que chez nous aussi, on organise des élections de temps en temps, et que ces élections ont tout de même leur importance. Ces propos relèvent bien sûr d’une vision caricaturale de notre pays, mais s’il est vrai, comme l’a écrit Denis de Rougemont, que «les peuples heureux n’ont pas d’Histoire», il faut reconnaître que la Suisse a et fait peu d’histoire(s). Et que la politique suisse n’est pas propre à soulever les passions.