Suivant les Evangiles, Jésus de Nazareth est mort sur la croix, à Jérusalem, à l'occasion d'une Pâque juive. Or la célébration et la signification de cette fête connaissaient une certaine diversification au sein du judaïsme de l'époque. Cette variété s'est retrouvée dans les premiers temps du christianisme. Il n'en demeure pas moins que «la Pâque était pour ainsi dire tout». Cette fête pratiquement unique commémorait «l'histoire entière du salut, de la création à la parousie», et elle était «le lieu où s'élaboraient certaines composantes essentielles de la vie de la Communauté» : liturgie, exégèse typologique, catéchèse, théologie.
En sollicitant l'engagement total des croyants, le christianisme transcende les lois. Il ne repose pas sur des codes moraux, mais sur une attitude humaine et sociale prenant exemple sur le Christ. Un écrit ancien, rédigé entre la fin du II e et le début du IIIe siècle et adressé «A Diognète», rappelle le caractère universel du christianisme, et donc la responsabilité particulière qui incombe aux chrétiens, quelques soient les époques et les lieux, pour l'établissement de la justice. Une autre forme de mondialisation.