A deux reprises, cette année, j'ai fonctionné comme observateur de votations au Zimbabwe : une première fois lors de la consultation populaire pour une nouvelle constitution et plus récemment lors des élections générales. Pour cette dernière occasion, j'étais l'un des 2700 collaborateur/trices mobilisés par Justitia et Pax (la commission pour la justice et la paix).

Le Père Général des jésuites Adolfo Nicolàs a effectué un voyage en Afrique en décembre 2009, passant par le Zimbabwe. Il rappelle l'engagement des jésuites pour le dialogue interreligieux, notamment avec les religions traditionnelles africaines.

Lorsqu'une société n'aspire plus au bien commun mais est seulement exploitée pour le profit d'une clique dirigeante, le pays finit par ressembler à une machine détraquée, à un organisme malade qui contamine tout un chacun. La propagation du sida en est un exemple, comme le montre à travers ce témoignage Oskar Wermter.

L'actualité du Zimbabwe est marquée par « trois guerres de libération ». L'héritage de la violence subsiste et le gouvernement de Robert Mugabe continue à jouer sur la corde de la lutte anti-colonialiste, alors même que la révolution promise n'a pas eu lieu. L'économie est en déroute, les injustices foisonnent. Comment l'Eglise peut-elle se situer dans un tel climat, prendre position sans risquer de mettre en péril ses oeuvres sociales ?