Comment réagit notre cerveau dans des conditions climatiques extrêmes? Quelles modifications structurelles et cognitives[1] sont induites par une exposition prolongée à une chaleur intense frôlant les 50 degrés ou un froid mordant de -50 degrés? Pour répondre à cette question, le neurobiologiste Etienne Kœchlin, fondateur et le directeur du Laboratoire de neurosciences cognitives de l’INSREM rattaché à l’École normale supérieure (ENS), s’est associé à l’explorateur Christian Clot.
Tous deux sont franco-suisses et tous deux ont le goût de l’aventure, pour ne pas dire de l’exploit. Christian Clot est un sportif aguerri, explorateur par passion et par métier. C’est à lui que revient l’idée d’origine de l’étude (voir encadré). Le professeur Etienne Kœchlin est un neurobiologiste réputé, féru de montagne et de voile, qui mène l’étude scientifique permettant de mettre en évidence les modifications de notre cerveau exposé à des environnements climatiques aussi inhabituels.
Le courage est au cœur de ce livre de contes édité par l’Association Les Amis des enfants de Bethléem. Le courage d’affronter la peur pour protéger sa famille, celui d’ignorer la flagornerie pour éviter d’être avalé tout cru, celui d’être créatif pour améliorer son quotidien, mais aussi celui d’être tout simplement soi pour ne pas perdre son âme. Ces contes issus de la tradition orale palestinienne ont été récoltés dans les familles par des écoliers des alentours de Bethléem (d’un village non loin, d’un camp de réfugiés et chez les bédouins), rédigés et illustrés par des professionnels suivant l’imagination et les indications des enfants. Il est édité en français et en arabe.
Il a vingt ans. Il est originaire d'Afghanistan. Mahdi est arrivé en Suisse il y a plus d’un an. Il a été placé à l'abri PC de Crans-près-Céligny (qui vient de fermer) avant d'être accueilli dans une famille de la région dans l'attente d'une réponse de Berne. «Si la Suisse ne nous accepte pas, nous vivons sans espoir», s'inquiète le jeune homme qui rêve d'une vie différente de celle que son lieu de naissance lui prédisait. «On est arrivé ici dans l'espoir de vivre une vie sans la guerre, une vie où on peut être en sécurité». Le jour où nous recueillons son témoignage, il vient d'apprendre que l'une de ses compagnons d'infortune a reçu une réponse négative à sa demande d'asile. Une nouvelle qui l'inquiète et lui fait perdre quelques peu ses mots. Il parle néanmoins de son parcours en français. Merci à lui et à la photographe Anne Kearney qui nous a permis de le rencontrer.
Ils s’appellent Mahdi, Emin, Asmoro, Jawad, Merhawi... Ce ne sont pas eux. Ce sont Mahdi, Emin, Asmoro, Jawad, Merhawi qui ont été placés dans un abri PC d’un village vaudois. Des trajectoires que la photographe suisse Anne Kearney présente en une galerie de quatorze portraits bruts, dans leur plus simple humanité, accompagnés chacun d’un texte biographique.
Anne Kearney est photographe à la RTS depuis une quinzaine d’années. Elle fait partie du GAC, une association qui vise à améliorer les conditions de vie des migrants hébergés à Crans-près-Céligny.
«J’ai le goût de Dieu, et je ne sais pas d’où il me vient.» Homme de sciences et de lettres, Alexis Jenni n’était pas particulièrement destiné à se poser la question de Dieu. Et pourtant... Sa présence, il l’a ressentie de ses cinq sens.