Cet été, le peuple suisse va se prononcer sur l'initiative «Pour la protection de la vie et de l'environnement contre les manipulations génétiques», lancée en 1992 par une coalition d'organisations essentiellement alémaniques. Le texte, très restrictif, interdit l'utilisation d'animaux génétiquement modifiés (y compris en laboratoire), la dissémination dans l'environnement d'organismes
génétiquement modifiés et l'octroi de brevets pour des animaux ou plantes. Le débat public a commencé. Il est passionnel car il touche des secteurs aussi variés que l'économique, la science et l'éthique, tout en éveillant chez nous des réflexes de peur plus ou moins irrationnelle. «Choisir» propose ici un premier éclaircissement sur les enjeux en question.