À quel moment un médecin (ou un infirmier, un psychologue…) peut-il avancer l’objection de conscience pour refuser de pratiquer une intervention qui heurterait sa morale? Est-ce là désobéir à ses obligations? Peut-il imposer ses convictions sans tomber dans l’abus de pouvoir? La question renvoie aux devoirs de la profession et est cadrée en Suisse par une législation précise qui permet de relever les cas étiquetés à tort d’«objection de conscience».
Bioéthicienne et médecin, Samia Hurst est professeur à la Faculté de médecine de Genève et directrice de l’Institut éthique, histoire, humanités. Elle édite la revue Bioethica Forum, le journal suisse d’éthique biomédicale.