Les fausses couches tardives et les naissances d’un enfant en fin de vie ou déjà mort sont des expériences traumatisantes. Des efforts ont été entrepris en Suisse pour gérer de façon plus délicate et sensible les problèmes et conflits qui surgissent lors de ces circonstances. L’attribution à ces enfants d’un nom légal en fait partie.
Alberto Bondolfi est un théologien catholique, professeur honoraire de la Faculté de théologie protestante de Genève. Il a été membre de diverses associations et commissions d’éthique, dont le Comité national d’éthique dans le domaine de la médecine humaine.
Le 2 avril 2014, la Haute cour australienne reconnaissait, en première mondiale, qu’une personne peut être ni de sexe masculin ni de sexe féminin et autorisait son enregistrement dans le système d’État civil comme étant d’un genre «non spécifique». L’Allemagne, en première européenne, lui a emboîté le pas en novembre 2017, tandis que la France et la Suisse s’y refusent. L’idée demande réflexion [1].
Alberto Bondolfi a été membre de la Commission nationale d’éthique en Suisse durant douze ans. Il a participé à la réflexion autour des problèmes auxquels sont confrontées les personnes nées avec des caractéristiques sexuelles mixtes ou sans appartenance claires à l’un des deux sexes.
Demander à l'éthique de trancher les dilemmes qui se posent dans notre vie en société est très répandu. Ce n'est pourtant pas son rôle. Après douze ans de participation active et critique à la Commission nationale d'éthique suisse (CNE), Alberto Bondolfi nous livre une réflexion sous forme de bilan sur les rapports entre éthique et droit.