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Alberto Bondolfi

Les fausses couches tardives et les naissances d’un enfant en fin de vie ou déjà mort sont des expériences traumatisantes. Des efforts ont été entrepris en Suisse pour gérer de façon plus délicate et sensible les problèmes et conflits qui surgissent lors de ces circonstances. L’attribution à ces enfants d’un nom légal en fait partie.

Alberto Bondolfi est un théologien catholique, professeur honoraire de la Faculté de théologie protestante de Genève. Il a été membre de diverses associations et commissions d’éthique, dont le Comité national d’éthique dans le domaine de la médecine humaine.

mardi, 19 juin 2018 10:07

Le troisième genre

«Poteau anthropomorphe - bochio», Bénin. Début du XXe siècle, bois, textile, patine. © MEG, J. Watts Le 2 avril 2014, la Haute cour australienne reconnaissait, en première mondiale, qu’une personne peut être ni de sexe masculin ni de sexe féminin et autorisait son enregistrement dans le système d’État civil comme étant d’un genre «non spécifique». L’Allemagne, en première européenne, lui a emboîté le pas en novembre 2017, tandis que la France et la Suisse s’y refusent. L’idée demande réflexion [1]. 

Alberto Bondolfi a été membre de la Commission nationale d’éthique en Suisse durant douze ans. Il a participé à la réflexion autour des problèmes auxquels sont confrontées les personnes nées avec des caractéristiques sexuelles mixtes ou sans appartenance claires à l’un des deux sexes.

vendredi, 19 septembre 2014 10:11

Droit et morale. Une tension salutaire

Demander à l'éthique de trancher les dilemmes qui se posent dans notre vie en société est très répandu. Ce n'est pourtant pas son rôle. Après douze ans de participation active et critique à la Commission nationale d'éthique suisse (CNE), Alberto Bondolfi nous livre une réflexion sous forme de bilan sur les rapports entre éthique et droit.

Le débat autour de la légitimité morale et juridique de la technologie dite du «génie génétique» est source, et cela non seulement en Suisse, de beaucoup de malentendus. Certains d'entre eux peuvent même glisser entre les lignes de textes plus ou moins officiels. Ainsi, les organes de la Confédération suisse ont entretenu longtemps une sorte de malentendu entre les techniques de procréation médicalement assistée et le génie génétique. L'art. 24novies de la Constitution suisse en est encore un reflet indirect. Cette confusion a eu des effets pervers au niveau de la réflexion éthique.