Je me permets d’observer ce qui suit à propos de l’article «Déboulonnage ou contextualisation?» paru dans la revue choisir n° 698 de janvier-mars 2021 en page 12. On peut lire: «La sentinelle des Rangiers (…) s’est mise à signifier, en une génération, pour une partie des séparatistes jurassiens, la présence bernoise et suisse-alémanique sur leur territoire.» La réalité est plus complexe.
Au départ, la contestation provenait du fait que la sentinelle regardait contre la France, et qu’elle était située au sommet du col des Rangiers, et non à la frontière. Lors de la manifestation de 1964, la stratégie du «réduit national» était encore dans les esprits. Elle avait eu comme conséquence que l’Ajoie n’aurait que très peu été défendue en cas d’invasion. La présence du monument au sommet du col le rappelait à sa façon.
Voici un intéressant document sonore des archives de la TSR, datant du 30 août 1964.