Où a été enterrée la voix de l’innocence et de la justice, de l’amour, de l’entraide et de l’espoir? Avec le film animé Où es-tu Anne Franck d'Ari Folman, le public est confronté une nouvelle fois à ces questions de manière directe, profonde et renouvelée. Plus actuelle que jamais. Le public est invité à s’immerger dans l’imaginaire réinterprété par l’alter ego d’Anne Franck, Kitty, voix incarnée à laquelle s’adressait le journal d’Anne Franck.
Une chanson, une invocation et finalement nous sommes là, simplement là, dedans et en même temps pleinement dehors.
Chiara Mari, «artiste pélerine de la Lumière», comme elle aime se définir, convaincue que la beauté sauve le monde, invite chacun, dans ce petit billet, à suivre une voie tracée par Etty Hillesum et Antoine de Saint-Exupéry.
Tout est parti d'une phrase d'un ami burkinabé: «Ce que vous appelez avec des noms compliqués Montessori, Freinet et Dewey nous le vivons ici au quotidien, dehors, avec nos enfants, le quartier.» Interpellée par le sarcasme, j'ai voulu creuser.
Dans ce moment historique particulier en Europe et dans le monde entier, les paroles des débuts de l’Évangile de Jean résonnent comme une invitation à me, à nous laisser éclairer. L’invitation vient de la lumière, de cette lumière qui «éclaire tout homme [être humain]» et qui illumine également tout corps (Jean 1,9-10).
Plus tard Jean parle du corps comme d’un temple, qu’il nous est donné aujourd’hui de redécouvrir par la quarantaine et l’isolement. Le corps qui est essence et existence, qui est le vecteur du Souffle vital et «unique sanctuaire», comme le revendiquait humblement Maurice Zundel.