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Redaction

vendredi, 17 avril 2015 08:51

Robots militaires

dronesMgr Silvano Maria Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies à Genève, a pris la parole jeudi 16 avril 2015 lors de la réunion d'experts sur les système létaux d'armes autonomes pour demander « l'interdiction des systèmes qui possèdent une capacité létale et qui échappent à un contrôle humain efficace », pouvant inclure « la possibilité de la perte de leur contrôle effectif par la personne humaine ». La « substitution de la prise de décision humaine » par « des machines sophistiquées et autonomes » peut rendre les êtres humains « esclaves de leurs propres inventions », a-t-il déclaré, appelant à être attentif à « la fascination » et au « sentiment de puissance » engendrés par ces robots. « Leur utilisation peut être guidée implicitement par un désir de toute-puissance, plutôt que par le désir de créer des moyens proportionnés pour une juste défense ».

jeudi, 16 avril 2015 16:17

Prêtre selon François. Florilège

Peut devenir prêtre homme qui veut. Le chemin lui est tracé par la Tradition. Il devra, par contre, en choisir l’art et la manière, et c’est là sans doute que seront engagés sa foi et son discernement. Il y a autant de façon d’être prêtre que d’hommes qui endossent l’habit. C’est ce qui donne accès à la diversité des croyants. Mais en tant qu’homme d’Eglise, le prêtre doit aussi répondre à une vision et une mission communes. Que dit François à ce sujet ?

Le 2 avril, la Cour Suprême d’Israël a ordonné la suspension des travaux du mur de séparation à Cremisan, près de Bethléem. Cette décision a été saluée comme une victoire par la communauté chrétienne du pays. “C’est la victoire de tout le monde : des Palestiniens et de la communauté chrétienne bien entendu, qui ont ainsi sauvé leurs oliviers et leurs vignes, mais c’est aussi une victoire de la partie démocratique d’Israël qui, si la sentence avait autorisé la construction, aurait sombré dans une dérive difficile à remédier. Et enfin, c’est une victoire de l’espoir, parce que ce à quoi nous avons assisté hier prouve qu’il n’est pas complètement mort”. Tel est le cri du cœur du Père Mario Cornioli, prêtre Fidei Donum à Beit Jala, contacté par l'agence Misna peu après la sentence rendue par la Cour Suprême d’Israël.
La Cour Suprême a imposé à l’armée israélienne d’étudier un parcours “alternatif” à celui initialement envisagé qui aurait donné lieu à l’expropriation de terrains agricoles de 58 familles palestiniennes et séparé le monastère des salésiens, producteurs du vin de Cremisan du couvent des salésiennes et de leur école, où sont actuellement inscrits 450 élèves palestiniens.
Ce jugement vient donc mettre le mot “fin” sur une longue bataille juridique, intentée aussi par l’Eglise catholique locale selon laquelle cette portion de mur n’avait le seul objectif que de relier les établissements israéliens de Gilo et de Har Gilo.
Don Mario insiste sur le fait que la décision de la Cour israélienne “est un signe d’espoir pour les Palestiniens qui ont vu bien peu de justice pendant toutes ces années mais c’est aussi un signe de grand espoir pour Israël même car il n’est jamais trop tard pour s’arrêter devant le gouffre de l’autodestruction vers lequel il va en continuant de construire des colonies et d’occuper les Territoires palestiniens et la vie des personnes”. (apic)

mardi, 14 avril 2015 09:12

Moralité et vente de "Rafale"

95676 rafaleAprès l’Egypte, c’est au tour de l’Inde à avoir annoncé l’achat d’avions Rafale français. Interrogé par le journal « La Croix », le jésuite Christian Mellon, membre du Centre de recherche et d’action sociale (Ceras), déclare que l’Eglise ne justifie des ventes d’armes qu’en cas d’impérieuse nécessité de défense. « L’Eglise considère qu’un homme de bonne volonté ne peut recourir aux armes ou exercer le métier de militaire qu’en cas de légitime défense. Toute autre utilisation d’armes est contraire à la morale chrétienne. » Il se réfère à un texte publié en 1994 par le Conseil pontifical justice et paix du Vatican, intitulé « Le commerce international des armes, une réflexion éthique ». Il y est écrit que « chaque Etat doit pouvoir justifier toute possession ou acquisition d’arme au nom du principe de la suffisance, au terme duquel un Etat peut posséder uniquement les armes nécessaires pour assurer sa légitime défense ». La seule question à se poser est donc : le pays acheteur fait-il face à une réelle menace par rapport à laquelle de tels avions sont nécessaires ? Reste à savoir si c’est le cas de l’Inde.

Pasteur PotterPasteur Potter / WCCLe pasteur Philip Alford Potter, troisième secrétaire général du Conseil œcuménique des Eglises de 1972 à 1984, est décédé le 31 mars 2015 à l'âge de 93 ans, à Lübeck, en Allemagne. Son engagement fait de lui une personnalité de l'œcuménisme mondial.

Parmi les éléments les plus importants de son action, on peut retenir la poursuite de la campagne contre l'apartheid en Afrique du Sud et d'autres formes de racisme dans le monde, un vif débat sur la nature de la mission chrétienne post-coloniale, un témoignage coordonné pour la paix face aux tensions Est-Ouest et à la menace nucléaire, ainsi que l'exploration de nouvelles formes de spiritualité, de culte et de musique tirées des diverses traditions des Eglises.
L’autre grande œuvre du pasteur Potter est le développement du document théologique de consensus Baptême, Eucharistie, Ministère, dit de Lima, en vu de la réconciliation des Eglises. Comme l’a écrit dans choisir le jésuite Joseph Hug, « les circonstances et les réponses au document sont restées inconnues du public. Mais, de fait, le document servi de base à des accords de reconnaissance mutuelle entre Eglises, spécialement par rapport au baptême. Par contre, les propositions d'Eucharistie et de Ministère n'ont été que très partiellement acceptées par les Eglises, notamment les Eglises réformées de Suisse. »

Bio expres
Né en 1921 en République dominicaine d'une mère protestante et d'un père catholique, Philip Potter s'engage très jeune dans l'Eglise comme laïc puis comme pasteur de l’Eglise méthodiste. Il participe à la Conférence mondiale de la jeunesse chrétienne, à Oslo, en 1947. Puis il parle au nom de la jeunesse lors des deux premières assemblées du Conseil œcuménique des Eglises (COE) à Amsterdam en 1948 et Evanston dans l'Illinois, aux Etats-Unis, en 1954.
Philip Potter vient à Genève en 1954 pour travailler dans le département de la jeunesse du COE. Puis il rejoint en 1960 l'équipe de la Société missionnaire méthodiste (Methodist Missionary Society) à Londres, en tant que secrétaire pour l'Afrique de l'Ouest et les Caraïbes. En parallèle, il est président de la Fédération universelle des associations chrétiennes d'étudiants (World Student Christian Federation) de 1960 à 1968. En 1967, Philip Potter revient à Genève au COE en tant que directeur de la Commission de mission et d'évangélisation, puis il succède à Eugene Carson Blake au poste de secrétaire général en 1972, poste qu'il conserve jusqu'en 1984.

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