Daniel Bernard s'interroge ce mois-ci dans l'émission Entre lacs, sur le cheminement qui conduit l'homme à se rapprocher de Dieu en pratiquant la musique.
Née aux Pays-Bas, au bénéfice d'une virtuosité d'orgue, Florence Kraft-Babel est directrice du Choeur de la cathédrale St-Pierre, haut-lieu de l'Eglise protestante à Genève. Daniel Bernard l'a rencontrée alors qu'elle répétait la Création de Joseph Haydn. Elle a aussi des engagements politiques à Genève, en lien notamment avec la culture. Vous pourrez la voir en concert le 13 avril.
Autre visite, à la paroisse catholique St-Joseph au centre-ville (Eaux-Vives), où l'on accorde une grande importance à la qualité de l'apport musical pour la liturgie : en témoignent l'abbé Pascal Desthieux, curé modérateur, Christophe Allaz, organiste, et l'argentin Juan-Pablo di Pollina, directeur du Choeur paroissial St-Joseph, fondé en 1901. Ce choeur a joué un rôle historique pour la tradition musicale liturgique (pour en savoir plus) et la paroisse vient d'offrir, avec des expressions musicales diverses, la transmission radiodiffusée de ses messes des dimanches de Carême. Il est intéressant de noter qu'à Genève les Eglises ont de longue tradition prêté attention à la musique, considérée comme un chemin vers Dieu.
"Quand la musique mène à Dieu", une émission à écouter le jeudi 10 avril 2014 sur FM 89.2. A podcaster (pour les émissions plus anciennes, s'enregistrer sur le site).
Il y a de vrais pauvres à Genève !
Daniel Bernard a interviewé Dominique Froidevaux, directeur de Caritas Genève, et Daniel Gosteli, directeur du CARE.
Que fait-on pour venir en aide aux personnes dans la détresse, mais aussi pourquoi dédie-t-on sa vie à l'aide du prochain ? Un voyage au cœur du milieu social genevois.
Une émission du jeudi 13 mars 2014 à podcaster ici sur RCF Haute-Savoie
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Caritas Genève aux côtés des plus démunis depuis plus de 60 ans
Caritas Genève est une association de droit privé fondée en 1942. Sa principale mission est de lutter contre la pauvreté et l'exclusion en apportant une aide concrète aux personnes en difficulté sans distinction de confession, de nationalité et de statut. Fort de cette expertise, Caritas s'attache à rechercher les causes de la détresse, à les dénoncer et à les combattre.
Les collaborateurs salariés et bénévoles de Caritas s'engagent à respecter et considérer chaque personne reçue, non pas seulement à travers ses difficultés et sa détresse, mais aussi dans sa richesse, en tant que sujet unique, acteur de son propre développement, libre de ses pensées, de ses croyances et de son expression.
Si l'accompagnement individuel et le soutien aux familles demeurent au coeur des préoccupations de Caritas, l'organisation revendique également un rôle d'observateur attentif et critique. Et n'hésite pas à dénoncer, par le biais de prises de position ou d'interpellations, toute décision portant atteinte aux droits fondamentaux des personnes.
http://www.caritasge.ch/
Association Le CARE
Le CARÉ (Caritas Accueil Rencontres Échanges), dispose d'un lieu d'accueil, de rencontres, d'activités et d'échanges, un lieu de socialisation, un lieu de vie intense, un lieu où renaître. Chaleur humaine, participation effective à la vie du groupe et climat de confiance, occupent une place privilégiée dans les moments de vie partagée.
Les personnes accueillies sont de tout âge, hommes et femmes, confrontées à des difficultés diverses, matérielles et affectives, ayant souvent en commun la solitude et l'exclusion, le rejet et la marginalisation, la pauvreté sous des formes multiples.
Outre le fait de partager un repas chaud, le CARÉ, lieu de solidarité et d'entraide, resto du cœur, banque alimentaire, offre également des prestations sanitaires: douches, coiffeur, possibilité de rencontrer des médecins et des infirmières. Il est subventionné par des institutions publiques et privées. Son budget annuel s'élève à près de 1'000.000 de francs et bénéficie d'exonération fiscale en matière de successions et de donations.
http://lecare.ch/
"Retraite spirituelle dans la vie",
une émission de Entre Lacs sur RCF Haute-Savoie
Le jeudi 14 novembre 2013 à 11.03 h. et à 18h30. Rediffusion le dimanche 17 novembre à 10h00
Les retraites spirituelles selon la méthode de saint Ignace de Loyola ne sont pas destinés aux seuls marathoniens de la foi, ni à ceux qui auraient le privilège de vivre l’expérience du silence pendant plusieurs jours. Une des forces des Exercices spirituels de saint Ignace, c’est qu’ils peuvent se vivre dans la vie quotidienne, et non nécessairement dans un centre spirituel. Le retraitant s’engage à méditer individuellement et à rencontrer son accompagnateur pour faire le point, quotidiennement. Une façon appropriée, économique et pratique, de répondre aux besoins de sens et d’intériorité de l’homme contemporain, qui ne peut toujours se permettre de faire des « pauses spirituelles » d’une semaine ou d’un mois.
Le Père Bruno Fuglistaller, jésuite de l’Antenne ignatienne de St-Boniface (Genève), et Sœur Cleonice Salvatore, responsable de l’Aumônerie catholique de l’Université de Genève, ainsi que quelques jeunes retraitants, partagent leur expérience de retraite dans la ville.
Une émission de RCF Savoie,
Les Jésuites : droit de cité
Il y a 40 ans était levée l'interdiction faite aux jésuites de Suisse d'exercer leur ministère sur le territoire helvétique. En effet, la Constitution fédérale de 1874, dans un pays soumis à de grosses luttes politiques, avait sacrifié à une vision politique voulant limiter l'influence des libertés de culte et d'expression catholique. Cette interdiction fut levée en mai 1973, après 19 ans de lutte acharnée entre les deux chambres. Daniel Bernard a rencontré pour l'émission Entre lacs de la RCF Haute-Savoie des témoins de l'histoire: Albert Longchamp, "premier Jésuite de Suisse", et Pierre Emonet, ancien provincial Suisse et actuel directeur de la revue choisir.
Les articles 51 et 52 de la Constitution de 1874 interdisaient le droit de cité à la Compagnie de Jésus ainsi que la création de nouveaux couvents ! En imposant comme une sorte d'Edit de Nantes à la compagnie de Jésus, la Confédération helvétique avait alors agi comme nombre d'autres pays, tels la France ou la Norvège. Les protestants d'Ecosse suivent, encore aujourd'hui, le Claim of right acts de 1689, instituant comme illégale toute présence et toutes construction d'églises par les jésuites.
En 1954, la motion de Ludwig von Moos, alors conseiller aux Etats, vise à l’abrogation de ces articles d’exception. Il en résulte un débat parlementaire pénible, marqué par des polarisations confessionnelles, jusqu’à ce que le peuple se prononce à 55 % pour modifier la Constitution; 40 ans plus tard, il y a 18 jésuites à l’œuvre en Suisse romande (pour 18 000 dans le monde). Il existe deux communautés francophones, l’une à Villars-sur-Glâne, près de Fribourg, l'autre à Carouge, en banlieue immédiate de Genève.
En 1959, les jésuites ont lancé la revue mensuelle choisir. C'est une revue culturelle d'opinion dont Lucienne Bittar est actuellement rédactrice en chef. Elle apporte sa contribution à ce dossier, tout comme Sjtepan Kusar, bibliothécaire du CEDOFOR que les jésuites ont également créé au service du public.
A écouter sur Entre Lacs / RCF74
Depuis 1973, plus de 1 600 personnes ont participé à une volée de l’AOT. Mais que cherchent ces hommes et ces femmes issues de différentes confessions chrétiennes qui suivent durant deux ans cette formation ?
Plusieurs événements essentiels comme le Concile Vatican II, l’élan de Mai 68 et le Synode 72 suscitent à Genève un climat d’ébullition intellectuelle et œcuménique. Des théologiens, des jésuites et des collaborateurs du Centre protestant d’études (CPE) vont alors alimenter l’embryon d’un débat qui donnera naissance en 1973 à l‘AOT.
40 ans plus tard, Entre lacs a voulu en savoir plus sur cette institution typiquement genevoise offrant une formation chrétienne dans une démarche résolument œcuménique. Et qui ne manque pas d’exigence puisque le parcours implique des rencontres pendant 6 trimestres. Daniel Bernard est allé interroger sur leurs motivations et leurs expériences quelques participants de la 20e volée de l’AOT, ainsi que deux enseignantes, Georgette Gribi et Claire Poncet.