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jeudi, 13 septembre 2018 23:30

Genève honore Georges Haldas

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Georges Haldas 1987 Erling MandelmannGeorges Haldas 1987 © Erling MandelmannÉmotion aujourd'hui au 7 boulevard des philosophes, où Genève a rendu hommage au grand écrivain et poète que fut Georges Haldas. Une plaque épigraphique a été posée sur l'immeuble où l'auteur a habité. "Cette cérémonie honore un grand homme", a déclaré le conseiller administratif Rémy Pagani lors de l'inauguration.

Celle qui fut sa compagne durant 23 ans, Catherine de Perrot-Challandes, a partagé un beau texte à cette occasion: "À la fin de sa vie, Georges était devenu pratiquement aveugle, une des raisons pour laquelle il s’était éloigné de Genève pour s’installer au Mont-sur-Lausanne où je vis depuis de très nombreuses années. Lorsque des visiteurs lui demandaient s’il ne souffrait pas de l’éloignement de Genève, Georges leur répondait que la Genève des Banques ou des institutions internationales l’inspirait peu. Mais qu’il portait en lui la Genève poétique de son enfance et de sa jeunesse. Cette Genève où il improvisait des petites parties de foot à Plainpalais, à la sortie de l’école. Dans cet immeuble sa mère et sa tante préparaient le repas de midi qui mijotait toute la matinée dans la cuisine familiale. Alors qu’il n’écrivait que des poèmes, «Boulevard des philosophes» a été son premier livre en prose dédié à son père dont la vie était pour lui une énigme entourée de mystère. Genève encore où se trouvaient certains Cafés dans lesquels il écrivait. Chez Saïd entre autres où notre amie Lidia lui servait son petit café. Chez Saïd toujours, Georges retrouvait l’élongation du temps oriental par contraste avec notre temps occidental où tout va tellement vite..."

Chez Saïd... Impossible pour notre rédaction aussi de ne pas se souvenir du nom de ce café, d'où Georges Haldas écrivit durant 20 ans nombre de ses chroniques mensuelles pour notre revue et dont il évoquait régulièrement le nom dans nos pages.

Poète mystique habité par les questions de mémoire et de résurrection et par la recherche de l'absolu, hanté par la relativité des mots, Georges Haldas s'était attaché à être en cet État de poésie qui relie toutes choses et ouvre la porte sur l'invisible.

Il fêterait ses 100 ans cette année.

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