La crise financière déclenchée par l'affaire des subprimes a remis en avant un fait essentiel : la confiance est au coeur du fonctionnement de la finance. Elle repose sur des compétences techniques, des outils de
régulation et surtout sur la morale.
Les questions de fiscalité agitent périodiquement la Suisse avec, en toile de fonds, deux thèmes principaux : la justice fiscale tout d'abord, les problèmes budgétaires et de croissance économique ensuite. Le débat a
été fortement relancé en fin 2007 avec la « flat rate tax ». Il se poursuit avec les votations du 24 février lors desquelles le peuple se prononcera sur la réforme de l'imposition des entreprises. Mais est-il réellement possible de définir la justice fiscale ?
Si l'on se contente de lire à la lettre l'Ecriture sainte - les Evangiles en
particulier - on risque d'être frappé par les incohérences économiques
qui s'en dégagent ou de l'offrir en pâture à des gens n'hésitant pas à lui faire dire une chose puis son contraire au gré de leurs intérêts. Or derrière les paraboles mettant en scène des travailleurs ou des
talents, Jésus parle du salut de Dieu. Qui obéit à une toute autre logique
Le 2 décembre prochain, le peuple et les cantons sont appelés à voter pour ou contre l'initiative populaire fédérale visant un impôt sur les gains en capital privé, impôt proportionnel après franchise de 5' 000 francs, d'un taux d'au moins 20%. Un économiste tente de dégager les enjeux économiques et moraux du scrutin.