Il y dix ans déjà, Frère Roger Schutz était assassiné par une déséquilibrée; il aurait aujourd’hui cent ans; et il a fondé Taizé il y a septante-cinq ans. Cette conjonction d’anniversaires invite à revisiter le parcours de cette personnalité hors du commun.
Il y dix ans déjà, en août passé, que Frère Roger Schutz était assassiné par une déséquilibrée ; il aurait aujourd’hui cent ans ; et il a fondé Taizé il y a septante-cinq ans. Cette conjonction d’anniversaires invite à revisiter le parcours de cette personnalité hors du commun.
Frère Roger est né en 1915 à Provence, dans la campagne vaudoise. Son père était d’origine zurichoise alors que sa mère était une Bourguignonne protestante. Bien que son père fût pasteur de l’Eglise nationale vaudoise, Roger Schutz fit ses études de théologie à la Faculté de l’Eglise libre à Lausanne ainsi qu’à Strasbourg. Il anima aussi un groupe de prière et de réflexion à Genève, à la chapelle Saint-Léger.
Choisir propose dans ce numéro deux articles, l'un d'un théologien protestant, l'autre d'un prêtre, sur les questions de l'homosexualité et du mariage pour tous (pp. 17-25). Avant d'entrer dans le vif du sujet, une petite récapitulation des règles helvétiques et religieuses en la matière paraît bienvenue. Car non seulement le paysage conjugal s'est complexifié (à côté du mariage, d'autres formes de conjugalité sont apparues), mais en plus le débat (ou plutôt les conflits !) qui agite nos voisins français, aux normes conjugales différentes, peut embrouiller les esprits.
Le financement des Eglises est à l’ordre du jour. Si les cantons romands ont à ce sujet des systèmes très différents, les cantons alémaniques connaissent tous l’impôt ecclésiastique, qui est actuellement contesté dans la mesure où il est aussi dû par les sociétés commerciales. Un nouveau mode de financement est ainsi évoqué : l’impôt de mandat. De quoi s’agit-il ? Quels en sont les avantages et les inconvénients ? Est-il politiquement faisable ?
Les outrages à Dieu ou à la religion ne sont pas tolérés dans les pays de la tradition islamique alors qu'ils sont monnaie courante, bien que déplaisante, dans nos régions. Est-il possible de faire cas juridiquement en Europe, et plus particulièrement en Suisse, de cette différence de perception ?