En affichant sa bienveillance envers une religiosité emprunte de pratiques «populaires», le Père brésilien Cicero fit au XIXe siècle figure d’ecclésiastique dissident. Une attitude que le pape François appelle aujourd’hui de ses vœux. «Ne vous préoccupez pas de me défendre, mes bons amis, un jour ce sera l’Eglise qui me défendra», disait le Padre Cicero. Ce jour est arrivé.
La cure d’une paroisse, quelque part au Brésil. Je tire, au hasard, une brochure d’un présentoir. Titre (et choc pour moi) sur la couverture de papier glacé : Marketing catholique. A l’intérieur, une présentation de la 20e rencontre de «Marketing catholique», organisée du 5 au 8 mai dernier, à l’hôtel Princesa Louça (ex-Hilton) de Belém, capitale de l’État du Pará. Messe d’ouverture célébrée par le cardinal de Rio de Janeiro, Dom Orani Jõao Tempesta, qui préside l’Institut brésilien de marketing catholique (IBMC).
Internet m’apprendra que le fondateur, il y a un peu plus de 20 ans, de l’IBMC s’appelle Antonio Kater Filho. Il se présente, dans son curriculum vitae, comme un catholique qui communie chaque jour et exerce de multiples activités : producteur de séries télévisées, musicien et compositeur, professeur d’université, écrivain, théologien, prédicateur de retraites pour couples. Et, par-dessus tout, « consulteur de marketing catholique ».
Dom Helder Camara, Lettres conciliaires (1962-1965), Cerf, Paris 2006, 2 volumes, 1167 p.