banner religion 2016

Daniel Rakotoarivola

lundi, 13 mars 2017 17:22

La terre, lieu de réconciliation

AdCLa Campagne de Carême 2017 des œuvres d’entraide suisses a pour titre La terre, source de vie, pas de profit! L’accaparement des terres atteint des dimensions gigantesques dans le monde. Pas moins de quarante fois la surface de notre pays a été cédée –principalement en Afrique- à d’autres États et à des investisseurs privés, peut-on lire dans Info-Campagne 2017. Mais pourquoi vouloir faire de la terre une marchandise comme une autre est-il une erreur? Le point de vue de Daniel Rakotoarivola, pasteur de l’Eglise réformée de Madagascar.

«Au Seigneur, la terre et ses richesses, le monde et ses habitants» (Psaume 24,1, TOB). Ce psaume de David nous rappelle une chose: Dieu est l’unique propriétaire de la terre. Même s’il n’ignore pas les droits des rois sur la terre (I Samuel 8), Israël, contrairement à ses pays voisins (l’Egypte, Babylone, l’Assyrie...), où le pharaon et les rois possèdent toutes les terres, Israël se différencie des autres nations par sa foi en un Dieu créateur à qui la terre appartient.

MadagascarEn 2008 et en 2009, un immense projet d’accaparement de terres a projeté Madagascar sur la scène internationale : le pays avait l’intention de louer 10 % de ses terres arables, pour 99 ans, à Daewoo Logistics, une société sud-coréenne qui voulait y planter du maïs et des palmiers à huile. Ce scandale a précipité la chute du président malgache. Depuis, le pays est plongé dans une interminable crise politique et économique. Et le projet de Daewoo Logistics est en train d’être réactivé.

Le cas malgache illustre bien les conséquences de l’accaparement des terres. Malgré les richesses naturelles de ses sous-sols, de ses forêts et de ses mers, Madagascar est l’un des pays les plus pauvres de la planète.