Le pape François a célébré le 31 juillet, en compagnie de frères jésuites, une messe privée pour la fête de saint Ignace de Loyola, en l’église jésuite du Gesù, à Rome. Il s'est inquiété du sort du Père Paolo Dall’Oglio. Le jésuite italien est porté disparu en Syrie depuis le 29 juillet dernier.
Lors de cette messe, à laquelle participaient quelque 800 personnes, entre prêtres jésuites (270), des dizaines de collaborateurs et d’employés de la Compagnie de Jésus, ainsi qu'un groupe de religieuses de deux ordres d’inspiration ignatienne, le pape François a prononcé quelques mots sur deux grandes figures de l’ordre religieux "qui ont donné leur vie" dans leur ministère, Saint François Xavier et le Père Pedro Arrupe. Le souverain pontife a ajouté "avoir une pensée pour le Père Paolo, notre frère en Syrie", porté disparu en Syrie depuis le 29 juillet dernier.
Durant son homélie, le pape François a exhorté les jésuites à mettre le Christ au centre de leur vie, en s’oubliant eux-mêmes. "Mettre au centre le Christ et l’Eglise, se laisser conquérir par Lui pour servir, ressentir la honte de nos limites et de nos péchés pour être humbles devant Lui et nos frères". Trois idées soulignées par le pape François qui a ainsi déclaré: "Il n’est pas inutile que nous, nous tous, nous nous demandions si vraiment nous mettons le Christ au centre de nos vies. Car nous sommes toujours tentés de nous mettre, nous, au centre. Et quand un jésuite se met au centre, et ne met pas le Christ, il se trompe".
"II n’y a pas de place pour des parcours parallèles ou isolés, a ajouté le pape. Oui, des parcours de recherche, de création, cela, oui, est important: aller vers les nombreuses périphéries. Et pour cela, il faut de la créativité, mais toujours en communauté, dans l’Eglise".
A la fin de la messe, le pape est allé en procession se recueillir devant la tombe de saint Ignace.
Photo légende : Pedro Arrupe
La collection du Centre Audiovisuel Max Stahl Timor Leste (CAMSTL), partenaire de l’Ina, a été inscrite le 18 juin 2013 au registre Mémoire du Monde de l’UNESCO.
Cette inscription vient consacrer le travail de Max Stahl qui a filmé inlassablement les moments clés de l’histoire du Timor oriental et du processus qui a mené à l’indépendance en 2002.
Ce sont ses images filmées le 12 novembre 1991, lors du massacre de Santa Cruz, qui ont révélé au monde par écrans TV interposés, la souffrance des Timorais et leur combat pour se libérer de l’occupation indonésienne. Par leur puissance, ces images ont permis de mobiliser la communauté internationale et d’ouvrir la route vers l’indépendance….
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Un catholique a été nommé ministre au sein du gouvernement de la province du Punjab, le cœur du Pakistan au plan économique, politique et culturel. Il s’agit de Khalil Tahir Sindhu, avocat élu dans les rangs de la Pakistan Muslim League-N, le parti aux affaires au niveau fédéral et qui gouverne également la province du Punjab, le Premier Ministre provincial, Shahbaz Sharif, étant le frère du Premier Ministre fédéral, Nawaz. Dans ce cadre, Sindhu a reçu deux délégations importantes puisqu’il est ministre chargé des Droits humains et des Minorités mais également ministre de la Santé. « Son travail vient de commencer. Nous sommes certains qu’il s’agit d’une personne de foi et de bonne volonté. La population le connaît et l’estime. Il est clairvoyant et saura contribuer au développement et au bien-être des minorités et de l’ensemble de la population du Punjab », remarque le Père Khalid Rashid, vicaire général du Diocèse de Faisalabad, au Punjab. « Avec ces deux délégations, il travaillera surtout au profit des pauvres et des marginalisés au sein de la société » poursuit-il.
Issu de l'Ecole des catéchistes de Fribourg (ECF), créé en 1970 dans la mouvance de Vatican II,l'IFM est destiné à devenir un centre de compétence pour la formation dans l’Eglise au niveau romand, selon le vicaire épiscopal Marc Donzé.
Il est actuellement dirigé par l'abbé Bernard Miserez, qui terminera son mandat en 2014 et qui a succédé à l'abbé François-Xavier Amherdt (2004 -2007). L'institut a formé plus de 170 agents pastoraux, qui oeuvrent dans les paroisses, centres catéchétiques, mouvements et organisations catholiques de Suisse romande.
Un projet de restructuration des organismes catholiques de formation est actuellement en cours en Romandie, sous l’égide de la Conférence centrale catholique romaine de Suisse (RKZ). Il doit encore être approuvé par la Conférence des ordinaires romands (COR), qui réunit les évêques, vicaires généraux et vicaires épiscopaux de Romandie. Le but de cette restructuration est d’éviter l’éparpillement et de faire face à une diminution, prévisible, des moyens financiers à disposition. Mais pour l’IFM, ce projet n’équivaudra pas à un régime minceur, a assuré l’abbé Marc Donzé. En plus de la formation initiale des agents pastoraux laïcs, l’institut devrait également assumer une fonction de discernement, de formation pastorale et de formation continue. (réd./apic)
Le gouvernement égyptien a autorisé la construction de la première église copte orthodoxe de l’ère Morsi. L’édifice sera bâti à Nubaria, dans le nord du pays, le long de la route du désert Le Caire-Alexandrie.
Le décret présidentiel autorisant la construction a été publié au Journal officiel le 6 juin 2013. L’église sera consacrée aux saints apôtres Pierre et Paul, et sera construite sur une superficie de 300 mètres carrés. Les sources égyptiennes consultées par l'agence Fides confirment que la demande de construire une église dans la région, riche en ressources agricoles et énergétiques (gaz naturel), a été soumis aux autorités civiles compétentes il y a 17 ans déjà.
Le Père Makari Habib, secrétaire du patriarche Tawadros, chef de l’Eglise copte orthodoxe, a exprimé sa satisfaction à l’annonce de l'autorisation octroyée par le président Morsi. Les coptes, qui sont entre 5 et 12 % d’une population égyptienne qui dépasse les 80 millions, ont été la cible de nombreux attentats depuis la chute du régime d’Hosni Moubarak et l’arrivée au pouvoir d’un régime islamiste en 2011. Mais Naguib Gabriel, responsable de l'Union égyptienne des organisations pour les droits de l'homme (EUHRO), a critiqué le fait que l’Eglise remerciait le président égyptien pour cette autorisation, car bâtir une église est tout simplement un droit garanti par la Constitution et la loi. Il a relevé qu’il y a encore 149 projets d’églises qui n’ont toujours pas reçu de permis de construire en Egypte. (apic/fides/réd.)
Notre pays n’accueille qu’une toute petite partie des 43 millions de réfugiés du monde. Sensible au sort des personnes contraintes de quitter leur pays et refusant qu’elles soient indistinctement soupçonnées d’être des criminels ou des profiteurs, la Fédération romande des socialistes chrétiens (FRSC) ne peut accepter que la Suisse durcisse les conditions d’accueil des réfugiés et se soustraie à son devoir d’humanité.
Nous déplorons en particulier que la Suisse refuse de reconnaître l'objection de conscience comme droit humain. De nombreux Suisses ont subi la prison dans notre pays pour avoir réclamé ce droit que nous espérions désormais ancré dans nos mœurs.
Ne souhaitant pas que la Suisse doive, dans quelques décennies, s’excuser une nouvelle fois d’avoir fermé ses portes, la FRSC appelle fermement à voter contre la modification de la Loi sur l’Asile.
(com.)
Le pape François, comme ses deux prédécesseurs, n'a aucune expérience en matière de diplomatie internationale. Par le passé, de nombreux papes, tels Pie XII, Jean XXIII et Paul VI, étaient issus du corps diplomatique du Saint Siège. Ayant passé de nombreuses années au service du Vatican en tant que diplomates, ces papes étaient à l'aise dans le rôle d'hommes d'Etat habitués à la diplomatie. Au moment de leur accession au pontificat, ils connaissaient déjà la position du Saint Siège sur les questions internationales, et s'ils souhaitaient la modifier, ils le faisaient en toute connaissance de cause.
Le Président indonésien, Susilo Bambang Yudhoyono, est, de facto, complice et artisan du climat d’intolérance religieuse et de la violence à l’encontre des minorités présente en Indonésie. Cette forte dénonciation a été lancée publiquement par le Père Franz Magnis-Suseno s.j., professeur de philosophie à Djakarta.
Le prêtre, qui est également un collaborateur de la revue internationale Oasis, a rédigé une lettre ouverte à l’Appeal of Conscience Foundation (ACF), prestigieux institut ayant son siège à New York, lorsqu’il a appris que la fondation en question entendait récompenser le président Yudhoyono « pour ses mérites dans le domaine de la tolérance religieuse ». « C’est une honte, écrit-il, qui discrédite une institution ayant des intentions morales ». Le Père Magnis-Suseno demande : « Ne connaissez-vous pas les difficultés croissantes des chrétiens pour obtenir les permis nécessaires à l’ouverture de lieux de prière, le nombre croissant d’églises fermées de force, l’augmentation des règlements rendant le culte plus difficile pour les minorités et donc la croissance de l’intolérance à la base ? »
Il rappelle « des attitudes honteuses et très dangereuses de la part de groupes religieux intransigeants envers ce qu’il est convenu d’appeler des groupes déviants, comme les membres d’Ahmadiyahoe ou les communautés chiites, alors que le gouvernement de Susilo Bambang Yudhoyono n’a rien fait ou dit pour les protéger. (...) Des centaines de personnes - au cours des années de la présidence de Yudhoyono - ont été chassées de leurs maisons et vivent encore misérablement dans des lieux tels que des gymnases. » Des fidèles ahmadis et chiites ont été tués « sur la seule base de motifs religieux » et le président Susilo Bambang Yudhoyono, en huit ans et demi de gouvernement, « n’a jamais parlé, pas même une fois, au peuple indonésien du respect des minorités, évitant honteusement toute responsabilité concernant la violence croissante ».
Franz Magnis-Suseno se déclare « pantois devant tant d’hypocrisie » et met en garde contre tout soutien, même indirect, fourni à ceux « qui veulent purifier l’Indonésie de tout ce qu’ils considèrent comme hérésie et paganisme ».
(fides/réd.)
Holy Motors, de Leos Carax, est diffusé sur Canal+ Cinéma, le 24 mai à 22h20 et le 25 mai à 2h05, ainsi que sur Canal+, le 28 mai à 1h35.
Les films de Leos Carax suscitent en France des réactions soit très hostiles soit hystériquement dithyrambiques. Treize ans après Pola X, son dernier long-métrage, le cinéaste français maudit des années 80 nous offre dans Holy Motors le meilleur de lui-même. « Je continue comme j’avais commencé : pour la beauté du geste », dit son alter ego dans le film (Denis Lavant, son acteur fétiche). Et c’est effectivement ce qu’il y a de plus fascinant dans ce film (et de plus rare dans le cinéma français actuel) : la beauté du geste cinématographique.
Le Saint-Siège participe pour la première fois à la Biennale de Venise, lors sa 55e édition (1er juin -24 novembre 2013), avec un premier pavillon d’art contemporain sur la Genèse. Le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical de la culture, le Prof. Antonio Paolucci, directeur des Musées du Vatican et le Prof. Paolo Baratta, président de la Biennale de Venise, ont présenté cet évènement le 14 mai dernier, au Vatican.
Le Saint-Siège tiendra ainsi son premier pavillon à Venise sur le thème « Au commencement » (In principio), qui s’inspire du livre de la Genèse, en particulier des onze premiers chapitres, dédiés « au mystère des origines de l'homme, à l'introduction du mal dans l'histoire, à l’espérance après le déluge », a expliqué le cardinal.
Trois thématiques ont été choisies : « Création, Dé-Création et Ré-Création ». Le thème de la Création se concentre sur la première partie du récit biblique, la création du monde par Dieu. Le second thème, « Dé-Création », met en relief ce qui va « contre le plan originel de Dieu », exprimé dans la Genèse à travers « des formes de destruction morale et matérielle, comme le péché originel et le premier assassinat ». Cette partie invite « à réfléchir sur l’inhumanité de l'homme ».
Mais l’exposition ne s’arrête pas là : la violence déclenche « un nouveau départ pour l'humanité », notamment à travers le concept du voyage et les thèmes de la recherche et de l'espoir, représentés par la figure de Noé, puis par Abraham.
Cette dernière partie conduit « à un homme nouveau et à une création renouvelée, où un profond changement interne donne un nouveau sens à l'existence », a souligné le cardinal.
Une quête artistique
Antonio Paolucci a présenté pour sa part les artistes « de renommée internationale » sélectionnés par le Saint-Siège pour monter l’exposition : le premier volet, le thème de la Création, a été confié au groupe milanais « Studio Azzurro », qui a imaginé une installation interactive autour de l’homme, « en position centrale ».
Ce travail, a-t-il expliqué, « déclenche un dialogue », notamment à travers « des échos et des réverbérations, entre les règnes végétal, animal, et la dimension humaine ».
Pour le deuxième volet, la « Dé-Création », le Saint-Siège a choisi les photographies en noir et blanc du Tchèque Josef Koudelka, où émergent des thèmes tels que la destruction provoquée par la guerre, la consommation matérielle… dans « un monde blessé, abandonné », en « perte de sens éthique ».
Enfin, la « Re-création », sera symbolisée par le travail de Lawrence Carroll, un artiste des Etats-Unis qui travaille avec des matériaux de récupération, grâce à « des processus de transfiguration ». Ses œuvres, a précisé Antonio Paolucci, sont symboliques par leur utilisation d'objets usagés « dans un circuit temporel, forçant la fragilité et la monumentalité à coexister ».
Pour Paolo Baratta, président de la Biennale, la décision du Saint-Siège intervient alors que l'art contemporain, qui était l’apanage d’une petite minorité, est désormais « apprécié par un public plus large, en un mot, il est devenu populaire ».
Si ce développement offre des avantages, il augmente aussi « le risque de marchandisation » des œuvres d’art en ce domaine, a-t-il mis en garde, saluant l’attention du Saint-Siège à ce sujet car « l’art contemporain a toujours devant lui comme objet d’intérêt l’homme et ses quêtes » et il recherche « la participation active de celui qui regarde ». (zenit.org/réd.)
Dans un communiqué conjoint, les Eglises chrétiennes de Suisse ont exprimé, le 2 mai passé, leur opposition au durcissement de la loi sur l’asile et ont appelé la population à rejeter les modifications urgentes de la loi sur l’asile (votation fédérale du 9 juin 2013). Le but devrait plutôt être de « garantir des procédures d’asile équitables aux êtres humains en fuite » car « l’octroi de l’asile est un acte d’humanité et de solidarité ». Les signataires du communiqué sont : la Commission « Justice et Paix » de la Conférence des évêques suisses, la Fédération des Eglises protestantes de Suisse, l’Eglise catholique-chrétienne de la Suisse, et la Communauté de travail des Eglises chrétiennes en Suisse.
« Depuis l’entrée en vigueur de la loi sur l’asile en 1981, dix révisions ont été entreprises pour la durcir », rappelle le texte, qui fait observer que « ces durcissements n’ont rien pu changer au fait que des êtres humains doivent fuir leur pays sous la contrainte et demander l’asile en Suisse aussi ». A cause des durcissements, dénoncent les Eglises, « le destin individuel des requérants d’asile est à peine pris en compte » et « tous les requérants d’asile se retrouvent soupçonnés d’être des délinquants cherchant uniquement à exploiter notre Etat social ».
Evoquant le nouveau projet de loi, les Eglises chrétiennes s’opposent à « la suppression de la possibilité de déposer une demande d’asile dans une ambassade suisse à l’étranger » : « Les conséquences de cette suppression sont dramatiques. Femmes, enfants, personnes âgées et malades sont particulièrement touchés. Davantage de réfugiés seront poussés à recourir à des bandes de passeurs. Pour les persécutés pauvres, cette ultime possibilité de fuite est impossible. » En outre, les Eglises critiquent la réduction des délais de recours accordés aux requérants d’asile, qui passent de 30 à 10 jours.
Un acte d’humanité
Pour les Eglises chrétiennes, ces modifications sont « contraires à l’objectif clé du droit d’asile : la protection des personnes persécutées ». Elles appellent donc à « garantir des procédures d’asile équitables aux êtres humains en fuite » car « l’octroi de l’asile est un acte d’humanité et de solidarité » : là où « l’humanité elle-même est en jeu », la concurrence des convictions politiques doit cesser, estiment-elles.
Les Eglises réaffirment leur soutien aux requérants d’asile après leur arrivée en Suisse : elles offrent notamment « une aide d’accompagnement spirituel » dans les centres d’enregistrement et de procédure de la Confédération et « financent majoritairement les services de conseil juridique ». (zenit/com./réd.)