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Le Vatican a publié mardi 9 septembre la liste complète des participants au Synode des évêques sur la famille, qui aura lieu à Rome du 5 au 19 octobre 2014. Ils seront au total 253. La majorité est composée des présidents des conférences épiscopales nationales. Le Vatican a en outre invité une soixantaine d'experts et auditeurs, dont quatorze couples mariés. (Le précédent Synode sur la famille, de 1980, en avait déjà invité, mais pas dans la même proportion.)
S'ajoute à ces participants 26 personnalités invitées par le pape lui-même. En tant que président de l'assemblée, François, en effet, a le droit d'augmenter le nombre des membres du Synode, en y adjoignant lui-même d'autres évêques, religieux ou ecclésiastiques experts. On trouve parmi eux le cardinal Walter Kasper. Lors de son discours d'introduction du Consistoire extraordinaire des cardinaux sur la famille, celui-ci s'est prononcé en faveur de décisions pastorales autour du mariage religieux qui intègreraient à la fois tradition et innovation et a proposé un chemin de pénitence en vue de l'accès aux sacrements des couples divorcés civilement remariés. (François-Xavier Amehdt développe cette pensée dans un article publié en septembre dans la revue choisir.)
Parmi les invités du pape, on trouve encore deux jésuites : François-Xavier Dumortier, recteur de la Grégorienne (université pontificale romaine), et Antonio Spadaro, directeur de la revue culturelle Civilita cattolica.

p31GallagherLa sympathie que la hiérarchie écossaise a manifestée par le passé pour la position nationaliste a fait place à une position de neutralité. Au vu de l'importance exceptionnelle du référendum sur l'indépendance de l'Ecosse, les évêques écossais ont publié néanmoins un message exhortant les fidèles à s'engager dans la vie publique, et donc à se rendre aux urnes le 18 septembre.
La plupart des votants paraissent préoccupés par la question de savoir s'ils seront plus riches ou plus pauvres si le référendum pour une Ecosse indépendante était approuvé le 18 septembre prochain. D'autres, en revanche, désespérant de voir la justice sociale progresser, considèrent l'indépendance comme un moyen de la réaliser. Les citoyens catholiques peuvent, pour leur part, s'interroger à partir des principes défendus par la doctrine sociale de l'Eglise. Certes celle-ci n'apporte pas de réponse toute faite, du genre oui ou non à l'indépendance ! Mais elle propose pour repères deux thèmes pertinents : la solidarité sociale et le principe de subsidiarité. Ce dernier soutient que les décisions doivent être prises à un niveau le plus proche possible des personnes concernées : la famille, la collectivité locale ou la région. Pour Jim Gallagher, professeur à la Faculté de droit de l'Université de Glasgow, la subsidiarité est déjà au cœur du cadre institutionnel qui unit le Royaume-Uni et l'Ecosse et elle permet aux Ecossais d'allier à la fois le principe de solidarité à la force d'un Parlement national. Il développe cette idée dans la dernière édition de « choisir » qui vient de paraître.

Entre lacsUn reportage autour du Cercle de Silence du 14 juin dernier à Genève, ainsi qu'un regard croisé avec l'abbé Pascal Desthieux parlant de sa thèse consacrée au « Silence dans la célébration de l'Eucharistie ».
A écouter sur : FM 89.2.
Pour les émissions plus anciennes, s'enregistrer sur le site de RCF74.

 

lundi, 01 septembre 2014 16:20

Euthanasie en hausse en Belgique

Le nombre de déclarations d'euthanasie a fortement augmenté en Belgique depuis 2011 : 1807 euthanasies ont été enregistrées en 2013 contre 1432 l'année précédente. Ces chiffres ressortent du dernier rapport de la Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie publié à mi-août 2014. Pour les années 2012-2013 ce sont 135 euthanasies par mois qui ont été déclarées en Belgique soit 4 à 5 chaque jour, relève la presse belge. Toutes les affections à l'origine de la demande d'euthanasie étaient incurables et graves, sans issue médicale possible, comme stipulé par la loi. Aucune déclaration n'a donc été transmise à la justice.

Le Centre Astalli, Service des Jésuites pour les réfugiés en Italie, lance un énième appel pour que cesse l'hécatombe en Méditerranée. Le père Giovanni La Manna, directeur du centre, emploie des mots forts : « massacre, horreur, effroi ». Des hommes, des femmes, des enfants fuyant les guerres et les persécutions trouvent la mort en tentant d'obtenir un asile en Europe. Elles se comptent par centaines les victimes innocentes de trafiquants sans scrupules et de voyages inhumains et inacceptables. Nous pleurons sur les conséquences coupables de l'absence chronique de couloirs humanitaires sûrs. Il ne suffit pas de plaindre le sort de ceux dont la seule faute est de fuir des pays martyrisés par des conflits et de graves violations des droits de l'homme. « Il faut, martèle le père La Manna, que les institutions nationales et européennes mettent fin au massacre. » L'opération Mare Nostrum à elle seule est insuffisante. C'est un outil qui devrait servir de manière ponctuelle pour sauver des vies en cas de naufrage. On ne peut pas le considérer comme le seul instrument dont nous disposons pour garantir l'exercice du droit d'asile en Europe et éviter la mort de personnes innocentes. « Cet immobilisme, avertit le directeur du Centre Astalli, nous rend coresponsables. »

Selon l'AFP, 24 cadavres ont été repêchés en Méditerranée après le naufrage dimanche soir d'un chalutier qui a chaviré au nord des côtes libyennes. Les recherches entreprises par deux navires de la marine militaire italienne ont permis de sauver 364 migrants. Quelque 4000 immigrants ont été sauvés de vendredi à dimanche dans le cadre de l'opération Mare Nostrum, opération de secours en haut mer lancée par l'Italie en octobre 2013.

La guerre en Syrie, la dictature en Erythrée et d'autres crises aigues en Afrique contribuent à un afflux croissant de clandestins qui embarquent sur des bateaux de fortune à la faveur de la déstabilisation de la Libye. Ces derniers mois, la migration vers l'Italie a changé de profil : 60 à 70% des migrants sont des personnes qui fuient des guerres. La plupart ne viennent pas chercher de meilleures conditions de vie, beaucoup appartiennent à des couches sociales élevées : ingénieurs, médecins, avocats, ils fuient des pays où ils risquent leur vie. Selon le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés, plus de 100 000 personnes sont arrivées en Italie par la mer depuis le début de l'année. (RV)

L'Italie déplore l'inaction des autres pays européens. Marco Martinello, comprend l'appel de l'Italie à l'Union européenne et regrette le désengagement européen vis à vis de l'accueil des migrants. Il est Chercheur au Centre de l'étude de l'ethnicité et des migrations, en Belgique.

Au micro de Radio Vatican :

 

jeudi, 21 août 2014 11:47

Gaza : ouvrez les portes !

Gaza66 lauréats de Prix Nobel, 203 députés européens, ainsi que des personnalités internationales telles que l'archevêque anglican sud-africain Desmond Tutu, le Dalaï-Lama ou encore le cinéaste suisse Jean-Luc Godard ont signé l'appel au strict respect des critères humanitaires, lancé par l'ONG européenne Peace Lines, dans le conflit qui a récemment repris dans la Bande de Gaza. Parmi les autres signataires les plus connus de la campagne, on trouve l'ex-président des Etats-Unis Jimmy Carter, l'écrivain algérien Yasmina Khadra et les auteurs israéliens David Grossman et Amos Oz.

Les signataires de l'appel Ouvrez les Portes rappellent que plus de 32 000 obus d'artillerie ont été tirées sur la bande de Gaza et 3000 roquettes sur Israël ; que plus de 2000 vies ont été sacrifiées du côté palestinien, dont celles de 540 enfants, et 67 du côté israélien. « Les roquettes et les obus de mortiers, les bombes et les missiles ne résoudront rien ! », assène le texte de Peace Lines.
Les signataires cherchent à atteindre quatre objectifs fondamentaux : tout d'abord la fin du siège de Gaza, pour permettre au territoire de s'ouvrir au monde, de construire une économie viable et d'améliorer la situation humanitaire. Pour les initiants, il faut également en finir avec le cycle de représailles et les exécutions extrajudiciaires. Les Palestiniens doivent pour leur part renoncer aux tirs de roquettes sur Israël.
Au titre de mesures permettant de recréer une confiance, les signataires proposent que soient libérés un nombre significatif de prisonniers palestiniens, notamment ceux en mauvaise santé ou âgés.

Appel à la responsabilité de l'Union européenne
« La poursuite de ces objectifs implique des négociations sincères, en profondeur, entre le gouvernement israélien et le gouvernement palestinien. Pour que les deux peuples puissent enfin vivre en sécurité, dans la dignité et la justice, nous en appelons à l'Union européenne, pour qu'elle assume ses responsabilités en tant que garante du processus de paix », affirme le texte de Peace Lines.
(apic/réd.)

 

Le 19 août a été promulgué par l'ONU en décembre 2008 Journée mondiale de l'aide humanitaire. Cette Journée coïncide avec "l'anniversaire" de l'attentat de 2003 à Bagdad, où 22 employés des Nations unies avaient trouvé la mort. L'an passé a été très meurtrier pour les travailleurs humanitaires : 150 d'entre eux ont été tués dans des attaques, un record. Cette tendance inquiétante se maintient cette année, selon des chiffres publiés par le centre de recherches Humanitarian Outcomes : 79 humanitaires ont péri entre janvier et la mi-août, davantage que pendant toute l'année 2012.

Les ONG doivent déployer de plus en plus de personnel dans des zones de guerre pour venir en aide aux civils qui fuient les combats ou se retrouvent pris au piège. "La gestion des risques pour les opérations humanitaires a fait des progrès mais on n'a pas encore réussi à trouver une parade à ces attaques ni à imaginer comment protéger efficacement les humanitaires en déplacement", souligne le rapport de Humanitarian Outcomes.

Plus de la moitié des incidents violents recensés en 2013 ont été commis lors d'embuscades ou d'attaques au passage de convois. Les trois-quarts des violences se sont produites dans cinq pays : Afghanistan, Syrie, Soudan du Sud, Pakistan et Soudan. L'Afghanistan a été le pays le plus dangereux en 2013, avec 81 morts. Au Soudan du Sud, des milices ont tué 6 humanitaires en août, dont 3 dans une embuscade, et à Gaza, 11 employés de l'ONU ont perdu la vie dans le bombardement de refuges qui abritaient des Palestiniens. Dans la ville d'Alep (nord de la Syrie), 3 employés locaux d'une ONG tchèque, People in Need, ont été tués par des tirs de mortier en janvier.

En outre, 171 humanitaires ont été grièvement blessés et 134 enlevés en 2013, ce qui représente une hausse de 66% sur l'année précédente. Cette hausse reflète l'intensification des conflits en Syrie et au Soudan du Sud, selon Humanitarian Outcomes.

 

Les informations en provenance du monde sont terribles. Concernant les nombreux conflits, on nous présente souvent les options possibles comme étant : ne rien faire, prendre la voie diplomatique, imposer des sanctions ou intervenir militairement. Existe-t-il d'autres possibilités ? J'aimerais bien avoir une stratégie globale à proposer, mais d'autres, et des meilleurs, s'y sont essayés et cela n'a abouti qu'à plus de sang versé. Toutefois, il existe des choses moins ambitieuses que l'on peut entreprendre.

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