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Le 2 avril, la Cour Suprême d’Israël a ordonné la suspension des travaux du mur de séparation à Cremisan, près de Bethléem. Cette décision a été saluée comme une victoire par la communauté chrétienne du pays. “C’est la victoire de tout le monde : des Palestiniens et de la communauté chrétienne bien entendu, qui ont ainsi sauvé leurs oliviers et leurs vignes, mais c’est aussi une victoire de la partie démocratique d’Israël qui, si la sentence avait autorisé la construction, aurait sombré dans une dérive difficile à remédier. Et enfin, c’est une victoire de l’espoir, parce que ce à quoi nous avons assisté hier prouve qu’il n’est pas complètement mort”. Tel est le cri du cœur du Père Mario Cornioli, prêtre Fidei Donum à Beit Jala, contacté par l'agence Misna peu après la sentence rendue par la Cour Suprême d’Israël.
La Cour Suprême a imposé à l’armée israélienne d’étudier un parcours “alternatif” à celui initialement envisagé qui aurait donné lieu à l’expropriation de terrains agricoles de 58 familles palestiniennes et séparé le monastère des salésiens, producteurs du vin de Cremisan du couvent des salésiennes et de leur école, où sont actuellement inscrits 450 élèves palestiniens.
Ce jugement vient donc mettre le mot “fin” sur une longue bataille juridique, intentée aussi par l’Eglise catholique locale selon laquelle cette portion de mur n’avait le seul objectif que de relier les établissements israéliens de Gilo et de Har Gilo.
Don Mario insiste sur le fait que la décision de la Cour israélienne “est un signe d’espoir pour les Palestiniens qui ont vu bien peu de justice pendant toutes ces années mais c’est aussi un signe de grand espoir pour Israël même car il n’est jamais trop tard pour s’arrêter devant le gouffre de l’autodestruction vers lequel il va en continuant de construire des colonies et d’occuper les Territoires palestiniens et la vie des personnes”. (apic)

mardi, 14 avril 2015 09:12

Moralité et vente de "Rafale"

95676 rafaleAprès l’Egypte, c’est au tour de l’Inde à avoir annoncé l’achat d’avions Rafale français. Interrogé par le journal « La Croix », le jésuite Christian Mellon, membre du Centre de recherche et d’action sociale (Ceras), déclare que l’Eglise ne justifie des ventes d’armes qu’en cas d’impérieuse nécessité de défense. « L’Eglise considère qu’un homme de bonne volonté ne peut recourir aux armes ou exercer le métier de militaire qu’en cas de légitime défense. Toute autre utilisation d’armes est contraire à la morale chrétienne. » Il se réfère à un texte publié en 1994 par le Conseil pontifical justice et paix du Vatican, intitulé « Le commerce international des armes, une réflexion éthique ». Il y est écrit que « chaque Etat doit pouvoir justifier toute possession ou acquisition d’arme au nom du principe de la suffisance, au terme duquel un Etat peut posséder uniquement les armes nécessaires pour assurer sa légitime défense ». La seule question à se poser est donc : le pays acheteur fait-il face à une réelle menace par rapport à laquelle de tels avions sont nécessaires ? Reste à savoir si c’est le cas de l’Inde.

Pasteur PotterPasteur Potter / WCCLe pasteur Philip Alford Potter, troisième secrétaire général du Conseil œcuménique des Eglises de 1972 à 1984, est décédé le 31 mars 2015 à l'âge de 93 ans, à Lübeck, en Allemagne. Son engagement fait de lui une personnalité de l'œcuménisme mondial.

Parmi les éléments les plus importants de son action, on peut retenir la poursuite de la campagne contre l'apartheid en Afrique du Sud et d'autres formes de racisme dans le monde, un vif débat sur la nature de la mission chrétienne post-coloniale, un témoignage coordonné pour la paix face aux tensions Est-Ouest et à la menace nucléaire, ainsi que l'exploration de nouvelles formes de spiritualité, de culte et de musique tirées des diverses traditions des Eglises.
L’autre grande œuvre du pasteur Potter est le développement du document théologique de consensus Baptême, Eucharistie, Ministère, dit de Lima, en vu de la réconciliation des Eglises. Comme l’a écrit dans choisir le jésuite Joseph Hug, « les circonstances et les réponses au document sont restées inconnues du public. Mais, de fait, le document servi de base à des accords de reconnaissance mutuelle entre Eglises, spécialement par rapport au baptême. Par contre, les propositions d'Eucharistie et de Ministère n'ont été que très partiellement acceptées par les Eglises, notamment les Eglises réformées de Suisse. »

Bio expres
Né en 1921 en République dominicaine d'une mère protestante et d'un père catholique, Philip Potter s'engage très jeune dans l'Eglise comme laïc puis comme pasteur de l’Eglise méthodiste. Il participe à la Conférence mondiale de la jeunesse chrétienne, à Oslo, en 1947. Puis il parle au nom de la jeunesse lors des deux premières assemblées du Conseil œcuménique des Eglises (COE) à Amsterdam en 1948 et Evanston dans l'Illinois, aux Etats-Unis, en 1954.
Philip Potter vient à Genève en 1954 pour travailler dans le département de la jeunesse du COE. Puis il rejoint en 1960 l'équipe de la Société missionnaire méthodiste (Methodist Missionary Society) à Londres, en tant que secrétaire pour l'Afrique de l'Ouest et les Caraïbes. En parallèle, il est président de la Fédération universelle des associations chrétiennes d'étudiants (World Student Christian Federation) de 1960 à 1968. En 1967, Philip Potter revient à Genève au COE en tant que directeur de la Commission de mission et d'évangélisation, puis il succède à Eugene Carson Blake au poste de secrétaire général en 1972, poste qu'il conserve jusqu'en 1984.

vendredi, 13 mars 2015 01:00

François : deux ans de pontificat !

Écrit par

Merci PapeLe pape François fête ce 13 mars l'anniversaire de son élection. En deux ans, il a insufflé au Vatican un style bien à lui, que d'aucuns observateurs qualifient de «radical», clairement influencé par la spiritualité ignacienne et le «gouvernement» jésuite axé sur le discernement. Son «credo»: être centré sur la figure du Christ, être loyal envers l’Église, mais surtout envers le Peuple de Dieu. Mais aussi se reconnaître comme pécheur accueilli par l'amour miséricordieux de Dieu.

Pour mieux découvrir les racines de la pensée de François, choisir propose les relectures de plusieurs articles très éclairants: celui de l'argentin José María Poirier, directeur de la revue catholique Criterio (septembre 2013); l'interview accordé par le pape à Antonio Spadaro sj, pour le compte des revues culturelle jésuites (septembre 2013); ou encore l'article d'Antonio Spadaro sj, sur le «Renouveau de la synodalité», (janvier 2015). Le style de la Compagnie n'est pas la discussion mais le discernement, qui, évidemment, suppose la discussion dans sa mise en œuvre. La façon dont le synode sur la famille s'est déroulé est un exemple type de cette approche  liberté de parole pour tous les acteurs, écoute et accueil du dire de l'autre, puis annonce transparente des décisions prises et des résultats des votes.

jeudi, 05 mars 2015 01:00

Jeûner ensemble au quotidien

Entre lacsUne émission d'Entre Lacs sur RCF Haute-Savoie
Jeudi 19 mars 2015 à 11 h.
Rediffusion le samedi 21 mars à 18h15

Sur FM 89.2 ou en direct sur Internet
A podcaster dès la diffusion.

Le jeûne est une pratique ascétique universelle : la diététique du corps devient une diététique de l'âme. Tombé quelque peu en désuétude en Occident, le jeûne revient à la faveur des campagnes oecuméniques pour le carême. Ainsi en Suisse quelque 600 personnes ont décidé de tenter l'expérience durant une semaine entière. Daniel Bernard a rencontré le groupe de la paroisse St-Joseph à Genève lors d'une de ses rencontres quotidiennes avec l'abbé Olivier Jelen. L'épreuve n'est pas anodine et il faut se soutenir mutuellement. Ce que ne contredira pas Harry Wettstein qui passe précisément pour un promoteur du jeûne dans les Eglises et la société.

L'aventure du jeûne est une expérience où le corps se met au repos grâce à l'absence de nourriture, mais où l'âme est travaillée par ce qui surgit d'essentiel dans la vie. C'est aussi une expérience de solidarité pour partager le prix du repas non consommé avec des personnes défavorisées au Sud.

Pour mieux comprendre cette pratique que l'on retrouve dans nombre de traditions religieuses, et le sens qu'elle peut revêtir aujourd'hui au regard de la tradition biblique et spirituelle, vous pouvez aussi lire l'article de Béatrice Vaucher,responsable du Service de formation des adultes (SEFA) de l'Eglise du canton de Vaud, et Alain Viret, théologien, SEFA : Le jeûne. Renouveau d'une tradition spirituelle.

Jeune

Deux appels à s'engager contre le changement climatique et la faim dans les pays du Sud ! Le premier émane de la Campagne œcuménique de Carême 2015, le deuxième est soutenu par le Conseil oecuménique des Eglises. Tous deux invitent à réfléchir à la manière dont notre consommation de viande, les changements climatiques et la faim dans les pays du Sud sont interreliés et à agir. Un mouvement grandissant de jeunes, d'écologistes et de croyants montre son engagement en ne mangeant pas une fois par mois afin d'appeler les dirigeants du monde à résoudre la crise climatique. Prochain jeûne, dimanche 1er mars. Pour s'inscrire.

La revue choisir s'associe à cette réflexion et propose dans son numéro de mars des pistes d'engagement concret pour lutter contre les déséquilibres agricoles et le gaspillage alimentaire. L'idée fait son chemin. La pétition du WWF demandant à ce que la Suisse divise par deux d'ici 10 ans ce gaspillage a été déposée à Berne en décembre 2014 munie de plus de 20 000 signatures ! Certains citoyens, plus rebelles, plus jusqu'au-boutistes, vont encore plus loin. Ils se ravitaillent dans les poubelles, non pas par nécessité, mais en guise de protestation. C'est le cas de Inga Laas. Son témoignage publié dans la revue aide à comprendre les motivations de ces « glaneurs » contemporains. Pour commander ce numéro : .

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lundi, 23 février 2015 01:00

Le Père Alexis Prem Kumar, enfin libre !

Écrit par

Pere AlexisTrès bonne nouvelle ! Le Père Alexis Prem Kumar a été libéré après plus de 8 mois de captivité ! Ce jésuite indien travaille pour le Service jésuite des réfugiés (JRS). Il avait été enlevé en Afghanistan le 2 juin 2014, par un groupe d'hommes non identifiés, tandis qu'il visitait une école soutenue par le JRS. Le JRS se dit immensément reconnaissant au gouvernement indien pour le rôle qu'il a joué pour obtenir cette libération.
« Ces derniers huit mois ont été une longue et difficile période d'incertitude pour la famille du Père Prem, ses amis et ses collègues. Vous ne pouvez pas vous imaginer notre soulagement de savoir qu'il est maintenant chez lui, sain et sauf. Nous sommes conscients des efforts infatigables, à de nombreux niveaux, pour obtenir sa libération et nous sommes reconnaissants pour le réconfort reçu et les prières d'innombrables amis, notamment celles des enfants de l'école où Prem a été enlevé », a déclaré le Père Peter Balleis sj, directeur international du JRS.
Le JRS travaille en Afghanistan depuis 2005. Même pendant les mois difficiles de la captivité du Père Prem, le il a continué à gérer ses programme dans le pays, de façon à assurer que les étudiants afghans continuent à avoir accès à une éducation de qualité."Notre rôle en Afghanistan est d'aider les personnes déplacées et leurs communautés d'accueil, de leur offrir de l'éducation et des compétences pour qu'elles puissent reconstruire leurs vies et celles de leurs communautés. Nous étions proches du peuple afghan avant l'enlèvement du père Prem, et nous continuerons à l'accompagner de toutes les manières possibles", affirme dans son communiqué le JRS.
(JRS/réd.)

mercredi, 04 février 2015 01:00

« Moins pour nous, Assez pour tous »

Campagne de carême « voir et agir » 2015 - du 18 février au 5 avril

2015 affiche campagne fptit

Ce que nous consommons a un impact sur le climat. La nourriture est responsable de 30% de nos émissions de gaz à effet de serre. La campagne œcuménique de Pain pour le prochain, Action de Carême et Être partenaires montre de quelle manière notre surconsommation de viande accroît le besoin en fourrage pour les animaux que nous élevons, et de quelle manière la forêt tropicale et la savane au Brésil sont détruites pour produire leur alimentation – un mécanisme qui contribue aux changements climatiques. Ce sont des millions de familles de petits paysans dans le Sud qui souffrent aujourd'hui des conséquences de ceux-ci : cyclones, inondations, sécheresses, faim.

Avec le slogan « Moins pour nous, assez pour tous », la campagne œcuménique invite à mener une réflexion sur sa propre consommation et à agir contre les changements climatiques, de manière individuelle ou en groupe. Elle propose des alternatives concrètes pour contribuer à la préservation de la Création. Au niveau individuel mais également politique : par une pétition, elle invite le Conseil fédéral et le Parlement à prendre des mesures efficaces contre le réchauffement climatique, au Nord comme au Sud.

Pour faire écho à la Campagne œcuménique de carême, la revue choisir s'associe à la réflexion dans son numéro de mars - à paraitre le 6 mars - avec quatre articles sur l'alimentation qui donnent des pistes d'engagements concrets pour lutter contre les déséquilibres agricoles et le gaspillage alimentaire.

Site de la campagne : www.voir-et-agir.ch

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