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mercredi, 05 février 2020 16:57

Au revoir cher Jerry Ryan

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JerryC'est avec une profonde émotion que nous avons appris que notre ami Jerry Ryan nous a quittés le 23 janvier 2020 dernier.
Jerry avait écrit pour notre revue une trentaine d'articles, d'une grande beauté spirituelle, de 2003 à 2016. Des articles inspirants, d'un homme tourné vers l'Autre et les autres, à la foi ancrée dans le quotidien, parfois traversée par le doute, mais le plus souvent par la lumière de la Résurrection.

Ancien petit frère de Jésus, Jerry avait rencontré en Bolivie celle qui deviendra sa femme, Nayda Madrid, avec qui il a eu un fils, Steven. À tous les deux, nous disons toute notre sympathie et leur adressons nos prières. Le parrain de Steven était Luis Espinal (Lucho), le jésuite bolivien poète, journaliste, critique de cinéma, martyr assassiné par les militaires sous la dictature de Luis Garcia Meza, le 21 mars 1980.

Jerry voulait rester actif jusqu'au bout. N'avait-il pas accepté toute sa vie des petits boulots, et certains proprement éreintants: bûcheron, ouvrier dans une fonderie, fabriquant de briques? Il avait même été durant quelques mois fossoyeur, dans un cimetière catholique à Leeds, en Angleterre. "Je voulais prendre la dernière place, comme Jésus, et partager la vie des plus pauvres, ceux qui n’intéressent personne. Je recherchais des travaux dont nul ne voulait, par solidarité avec les opprimés", écrivait-il dans un article de notre revue en avril 2015. Quand je l'ai connu, il travaillait à l'aquarium de New England (USA). C'est ainsi que malgré son grand âge et des problèmes de santé, il a décidé de traduire en anglais la biographie Ignace de Loyola. Légende et réalité, écrite par notre directeur Pierre Emonet sj, à sa sortie en 2013.

En hommage à son beau parcours, nous vous proposons de relire ici un de ses articles. Réflexion sur La crainte de Dieu, il s'agit en fait d'une véritable ode à l'amour de Dieu: "La clef de la crainte de Dieu est peut être le fait que cette vertu persiste au Paradis et grandit en unisson avec l’amour. (...) Nous n’aurons plus peur de perdre Dieu ou de l’offenser. Ne demeureront que gratitude, sécurité, amour toujours plus grand, même si Dieu restera à jamais indéchiffrable, la source incompréhensible de notre joie, une beauté inconnue qu’il nous faudra toujours découvrir, plus profondément. La terreur d’autrefois sera transformée en une admiration tremblante, toujours plus pure et plus riche, devant la grandeur de Dieu. La plénitude inépuisable de Dieu nous offrira pour toujours des horizons sans limites." C'est ce que nous lui souhaitons. Jerry, tu nous manqueras.

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