Akim et son frère Youssef suivent scrupuleusement les obligations de prières quotidiennes et écoutent les prêches de leur oncle Rachid, l'imam du quartier. Ils vivent encore chez leurs parents. Ces derniers, qui pratiquent un islam modéré, laissent leurs fils subir les pressions morales de Rachid. Ainsi lorsque ce dernier leur rend visite, c'est avec une enveloppe de billets destinés à payer le haj (le pèlerinage à la Mecque) d'Akim, en qui il voit un futur imam.
Frederick Wiseman est l'un de mes documentaristes préférés. Alors qu'aujourd'hui les diffuseurs demandent pratiquement un scénario dialogué avant de s'engager sur un documentaire, le réalisateur octogénaire continue à se lancer dans ses tournages comme un perpétuel étudiant. Pendant des mois, il s'immerge - souvent au sein d'une institution américaine - et se fait oublier.
Ida, de Pawel Pawlikowski
The Dallas Buyers Club, de Jean-Marc Vallée
Anna, orpheline élevée dans un couvent en Pologne, est sur le point de prononcer ses vœux définitifs quand la supérieure lui enjoint de rendre au préalable visite à sa tante. La jeune novice se rend donc en ville chez cette Wanda qu'elle ne connaît pas, la seule famille qui lui reste.
Yves Saint Laurent, de Jalil Lespert
A Touch of Sin, de Jia Zhangke
Yves Saint Laurent est une biographie servie par deux pensionnaires de la Comédie française : Pierre Niney (LOL), qui interprète avec beaucoup de sensibilité le rôle-titre, et Guillaume Gallienne (Les Garçons et Guillaume, à table), qui incarne son associé et amant, Pierre Bergé.
Rêves d'or, de Diego Quemada-Diez
Zulu, de Jérôme Salle
Découvrir un film d'un réalisateur qui nous est inconnu, c'est faire une rencontre ; une brève rencontre dont on peut sortir bouleversé si le film rejoint, par des voies mystérieuses, notre sensibilité en profondeur. C'est ce qui m'est arrivé en voyant Rêves d'or, le premier long-métrage de l'Hispano- Américain Diego Quemada-Diez. Par son sujet éprouvant - la migration d'un groupe d'adolescents d'Amérique centrale vers l'Eldorado étasunien - La Jaula de Oro rappelle d'autres films récents, comme Los Salvajes (in choisir, avril 2013) ou Sin Nombre (2009) ; mais il s'en distingue par son humanité, sa poésie, sa délicatesse.