L’ouvrage est une succession de chapitres brefs, articulés une fois sur deux autour d’une question posée à la carmélite. C’est ainsi que nous découvrons sa pensée sur le bonheur, le Visage de Dieu, ses conseils pour vivre l’instant présent, apprendre à prier et à faire de Jésus un Ami véritable, puis son courage devant la souffrance et la mort. Les paroles mêmes d’Élisabeth nous entraînent dans la profondeur de sa spiritualité, dans son amour brûlant pour les Trois.
Les autres chapitres se veulent narratifs, voire romancés, s’appuyant sur des événements de la vie de la carmélite. Le lecteur sera plus ou moins à l’aise avec ce procédé. L’intention d’actualiser le message n’est pas forcément des plus heureuses; ainsi le rapprochement entre l’expression c’est trop, utilisée par les jeunes aujourd’hui, semble un peu courte par rapport à l’expérience spirituelle d’Élisabeth quand elle parle du trop grand amour de Dieu pour elle, une découverte bouleversante, jaillie de son sens théologique de sa fréquentation assidue de saint Paul. Peut-être aussi pourra-t-on regretter le peu d’insistance mis sur les grands accents de la spiritualité d’Élisabeth, tels que la louange de gloire et l’inhabitation de Dieu dans le centre de l’âme.
De lecture aisée, ce petit livre néanmoins, espérons-le, invitera le lecteur à découvrir les écrits d’Élisabeth.