2015 07Revue choisir n° 667-668
JUILLET - AOÛT 2015

lundi, 29 juin 2015 16:14

Bonnes vacances !

Écrit par

Bonnes, très bonnes vacances ! C’est le souhait chaleureux que la rédaction de choisir adresse volontiers à ses lecteurs, en leur proposant dans ce numéro une large gamme d’articles qui les invitent à apprécier les bienfaits d’une pause annuelle.

Certes, nombre de nos contemporains, voire de proches, ne connaîtront malheureusement pas ce temps de ressourcement. Au cœur des douloureuses situations conflictuelles du monde, de la réalité du chômage, du manque d’argent, de la maladie, ce vœu se révèle même provocant, en tout cas malvenu. Autant dire que si la chance d’être en congé nous est prochainement donnée, mieux vaut prendre personnellement conscience, dès maintenant, de la qualité de ce temps de repos et en mesurer la portée pour chacun de nous, pour nos familles et notre voisinage.

Kaufmann 45080Schilling 45112[1] Thomas Kaufmann
Histoire de la Réformation. Mentalités, religion, société
Genève, Labor et Fides 2014, 704 p.

[2] Heinz Schilling
Martin Luther. Rebelle dans un temps de rupture
Paris, Salvator 2014, 704 p.

lundi, 29 juin 2015 15:58

Genève XIXe siècle

sans couverture 1Sarah Scholl
En quête d’une modernité religieuse.
La création de l’Eglise catholique chrétienne de Genève au cœur du Kulturkampf (1870-1907) 
Neuchâtel, Alphil-Presses universitaires suisses 2014, 472 p.

lundi, 29 juin 2015 15:52

Le chant du jardin

sans couverture 1Patrick Bittar 
Entre éden et paradis. Une série documentaire en DVD 
Paris, Azalé/Ora et Labora 2014

lundi, 29 juin 2015 15:50

Des racines et de la sciure

Écrit par

Roueche 45193Michel Rouèche
L’aulne de l’aube au crépuscule. André Gaignat, sabotier, une histoire d’Ajoie
Délémont, D+P SA 2015, 196 p.

Entre lacsUn reportage du 18 juin 2015 sur "Croire de part et d’autre de la frontière".
A écouter ci-dessous ou à podcaster sur http://rcf.fr/culture/entre-lacs
Pour les émissions plus anciennes, s'enregistrer sur le site de RCF74.

vendredi, 26 juin 2015 09:36

La Suisse et la torture

tortureEn cette Journée internationale de soutien aux victimes de la torture, l’ACAT-Suisse (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture), TRIAL (Track Impunity Always) et Humanrights.ch ont remis une pétition munie de 7000 signatures au Conseil fédéral, lui demandant d’intégrer le crime de torture au Code pénal. A ce jour, l’application des dispositions de la Convention internationale contre la torture reste en effet inachevée.

La Suisse est partie depuis 1987 à la Convention des Nations unies contre la torture (CAT), qui définit la torture et prévoit une base légale pour la prévention, la poursuite en justice et la sanction des actes de torture. Elle est également partie à la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH) depuis 1973, qui incrimine elle aussi la torture. Or à ce jour, la législation pénale suisse ne contient pas d’incrimination globale de la torture. Le Code pénal suisse incrimine les actes de torture qualifiés de crimes contre l’humanité ou d’infractions graves aux Conventions de Genève, mais ne les réprime pas s’ils sont commis dans d’autres contextes. S’il est vrai que le Code pénal prévoit des dispositions juridiques relatives aux infractions contre la vie et l’intégrité corporelle, aux crimes et délits contre la liberté ou aux infractions contre l’intégrité sexuelle, ces normes ne couvrent pas tous les aspects de la notion de torture. De plus, les sanctions prévues pour ce genre d’infractions ne sont pas à la hauteur de la gravité du crime de torture et risquent de ne pas avoir d’effet dissuasif. En bref, l'introduction du crime de torture permettrait à la Suisse de poursuivre les actes de torture qui ne tombent actuellement sous le coup d'aucune disposition pénale suisse, et ce quels que soit le lieu où ils ont été commis, ainsi que la nationalité de leurs auteurs et de leurs victimes.

En avril dernier, la Cour européenne des droits de l’homme (CrEDH) a condamné l’Italie pour avoir violé l’article 3 de la CEDH relatif à l’interdiction de la torture. Le plaignant, Arnaldo Cestaro, a été la cible de violences policières aggravées alors qu’il manifestait lors du sommet du G8 à Gênes en juillet 2001. Selon la CEDH, les graves violations qu’il a subies équivalaient à de la torture. Or ces attaques sont restées impunies. La législation pénale italienne ne prévoyant ni définition ni sanction pour de tels actes. Le 7 avril 2015, la Cour a rendu un arrêt décisif, condamnant l’Italie pour avoir violé l’article 3 de la CEDH, non seulement à cause des mauvais traitements subis par Arnaldo Cestaro, mais aussi pour sa législation pénale inadéquate en matière de sanction de la torture.

divorceLa présentation à la presse le 23 juin de l’Instrumentum laboris, le document de travail de la prochaine assemblée des évêques sur la famille, montre que la question de l’accès à la communion des divorcés remariés continue de faire débat dans l'Eglise catholique romaine. Mgr Bruno Forte, secrétaire spécial du synode sur la famille, a rappelé que ce sera au final au pape François de trancher.

Ce document de travail évoque avec prudence la nécessité d’une meilleure intégration des personnes divorcées au sein de la vie ecclésiale, en mettant fin à certaines « exclusions » dans le cadre des activités pastorales. La possibilité d’un « parcours pénitentiel » y est évoquée, mais le consensus semble plutôt se faire dans le cadre de situations de continence, et en vue d’une « communion spirituelle ». Certains, précise pourtant le document, suggèrent de laisser les prêtres évaluer eux-mêmes le parcours des divorcés remariés en vue de leur accès aux sacrements. Faut-il voir dans ces propositions l’orientation générale que souhaite donner le Secrétariat général du synode pour l’assemblée ordinaire des évêques en octobre ? Le cardinal Peter Erdö, archevêque de Budapest et rapporteur général du synode, a tenu à préciser : « Il s’agit des synthèses des propositions de l’Instrumentum laboris, pas de notre position idéologique. » Des propositions issues, en effet, des quelque 99 réponses et 359 observations envoyées par les conférences épiscopales du monde entier, des paroisses, associations familiales, organisations civiles, fidèles individuels, etc.

Pas de non préalable
Prudent, le cardinal Erdö a ainsi estimé que ce synode, comme tous les autres, posait la question de l’essence même du christianisme : « Sommes-nous une religion naturelle que nous devons refléter de manière philosophique sur les expériences humaines ? Sommes-nous les disciples de Jésus-Christ, qui est une personne historique concrète avec des enseignements concrets ? » Reconnaissant que cet enseignement a toujours été très exigeant, voire même scandaleux déjà à l’époque du Christ, le cardinal Erdö a pourtant insisté sur la fidélité à la tradition de l’Eglise.
Pour l’heure, la question de l’accès à la communion des personnes divorcées remariées n’est donc pas tranchée. « Il n’y a pas de ‘non’ préalable, a tempéré Mgr Bruno Forte, il y a une discussion en cours, qui ensuite évidemment sera mise entre les mains du pape. » « Le vrai défi n’est pas de dire ‘oui à la communion, non à la communion’, a ajouté le prélat italien, mais bien ‘comment aider les personnes à se sentir intégrées dans la vie ecclésiale’. » Pour le secrétaire spécial du synode, la précédente assemblée synodale a montré, en outre, l’importance du discernement vis-à-vis des situations des personnes. Ces avis nuancés au sein du secrétariat général du synode donnent un avant-goût du débat lors de l’assemblée d’octobre prochain. (apic)

Les récits tragiques des « voyageurs de la mort », ces migrants clandestins qui arrivent en Europe en traversant la Méditerranée, suscitent chez les Européens des sentiments contradictoires : tristesse, culpabilité, impuissance, révolte… Avec parfois ce cri : « Pourquoi ne restent-ils pas chez eux ? » En solidarité avec les migrants et à l'occasion de la Journée internationale des réfugiés du 20 juin 2015, choisir a publié dans son édition de juin les témoignages de certains d'entre eux débarqués en Italie.