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Economie

Que l'on considère la santé comme une «liberté fondamentale» ou comme «un capital économique » nécessitant des investissements, la vision mondiale de la politique du médicament a clairement évolué depuis les attentats du 11 septembre 2001. Plus précisément, depuis les crimes à l'anthrax qui les ont suivis. Entre le procès de Pretoria et la Déclaration de Doha, une brèche s'est ouverte à l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
L'initiative «pour une durée de travail réduite», lancée par l'Union syndicale suisse (USS) et sur laquelle nous sommes appelés à nous prononcer lors des votations du 3 mars, soulève des questions importantes. Elles dépassent le seul problème de la lutte contre le chômage, pour toucher des thèmes tels que la répartition des tâches au sein de la famille, une distribution plus équitable du travail rémunéré ou la protection des emplois à temps partiel. La controverse suscitée par cette initiative s'explique en particulier par le clivage séparant les partisans du partage du travail et ceux de la croissance, comme remède au chômage. Cette opposition artificielle doit être dépassée : réduction du temps de travail et croissance peuvent aller de pair et tous les acteurs concernés en tirer donc bénéfice.
L'annulation de la dette des pays africains ne saurait suffire, pour cette simple raison que cette dette est liée à la persistance de structures économiques injustes, tant au niveau national qu'international. Aucune solution durable n'est donc possible si l'on n'identifie les causes profondes de cette crise et si l'on ne s'attache à modifier les structures qui en perpétuent les effets. Cet article voudrait mettre en lumière ce qui peut contribuer à infléchir le courant actuellement favorable à l'annulation de la dette, dans le sens d'une motivation plus réaliste en faveur de la croissance économique de l'Afrique.
Le 2 décembre prochain, le peuple et les cantons sont appelés à voter pour ou contre l'initiative populaire fédérale visant un impôt sur les gains en capital privé, impôt proportionnel après franchise de 5' 000 francs, d'un taux d'au moins 20%. Un économiste tente de dégager les enjeux économiques et moraux du scrutin.
jeudi, 06 septembre 2001 02:00

Commerce des services :

La campagne «Non au bradage mondial des services publics», qu'Attac a lancé avec la Déclaration de Berne et les syndicats suisses, vise à mettre les services publics hors de portée de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). En exigeant que l'Accord général sur le commerce des services (AGCS), à l'ordre du jour de la conférence ministérielle au Qatar, en novembre, soit reconsidéré, cette lutte représente un nouveau rendez-vous pour les mouvements sociaux engagés contre la mondialisation néolibérale. Ce qui se concocte actuellement à huis clos sur le commerce des services est très exactement ce qui avait été spectaculairement refusé à Seattle : la mainmise des sociétés transnationales sur de nouveaux secteurs et la marchandisation programmée des services publics, notamment des secteurs de la santé et de l'éducation.
dimanche, 06 mai 2001 02:00

Le Sud piégé par les brevets

Les pays occidentaux imposent de plus en plus dans le monde entier les brevets, en élargissant progressivement leur portée. Un brevet octroie à son détenteur un droit d'exclusivité commerciale pour son invention en échange de la publication de ses secrets. Environ 90 % des brevets mondiaux sont délivrés dans les pays industrialisés et plus de la moitié de ceux déposés dans les pays en développement sont détenus par l'étranger. Conçu à l'origine pour promouvoir la recherche et l'industrialisation, le brevet est en train de devenir un instrument de monopole au bénéfice des entreprises technologiques avancées du Nord, qui leur permet de contrôler l'utilisation de leurs inventions. Actuellement, la bataille fait rage pour introduire le brevet sur la vie.
La globalisation est sur toutes les lèvres, elle est invoquée à tort et à travers pour éveiller tantôt la fascination, tantôt l'appréhension et le rejet. Les contours émergents de ce monde globalisé, dû à l'abolition des frontières de l'information, interpellent à la fois l'intellectuel et le praticien, le croyant, et plus largement l'homme de bonne volonté : comment utiliser les potentialités de la globalisation pour en faire une étape vers la Civilisation de l'Amour ?
Privatiser les services publics, ouvrir les frontières et s'en remettre au marché : ce serait là, aujourd'hui ou demain, la solution. L'initiative privée permettrait de résoudre les problèmes économiques, sociaux et environnementaux comme n'aurait jamais su le faire une instance politique ; les marchés financiers seraient une institution au-dessus de tout soupçon et le salaire au mérite une panacée. Bref, le libéralisme économique constituerait un horizon indépassable. Mais ces dogmes sont démentis par la réalité. Démonstration.
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