Luc Cortebeeck est membre de la Commission mondiale sur l’avenir du travail. Il a effectué sa carrière au sein de la Confédération des syndicats chrétiens de Belgique et a participé à la création, en octobre 2006, de la Confédération syndicale internationale dont il est l’un des vice-présidents.
La question de l’avenir des syndicats est généralement posée par des personnes pour qui il est évident que ceux-ci ont fait leur temps. Certes, l’évolution des technologies et des mœurs a des conséquences sur les relations de travail, mais cela signifie-t-il pour autant que les syndicats n’ont plus de rôle à jouer? Un détour par l’histoire, avec un aperçu sur cette révolution sociale que fut la création de l’OIT il y a 100 ans, peut convaincre du contraire.
LDUn courant d’apparence irrésistible semble entraîner les sociétés modernes vers la disparition de l’argent liquide. Il s’agit de supprimer les billets de banque et la petite monnaie en métal (dite monnaie divisionnaire) qui gonflent les portefeuilles et alourdissent les poches. Ces moyens de paiement seraient avantageusement remplacés par les cartes de crédit, les cartes de paiement et les applications informatiques intégrées dans les téléphones portables. Que cache ce credo sécuritaire et pseudo libéral? Et peut-on éviter de questionner les enjeux moraux qui accompagnent cette évolution?
Au niveau des Jeux olympiques, la Suisse n’est pas en reste: Jeux d’hiver en 1928 et en 1948, JO de la Jeunesse d’hiver à Lausanne en 2020. Mais le vent tournerait-il? Les Valaisans ont refusé, le 10 juin dernier, la candidature de Sion 2026 par 54 % des voix. Ses défenseurs assuraient que ces JO seraient porteurs d’un engagement profitable pour l’économie des régions concernées. Que valent vraiment les études d’impact des évènements sportifs? La réponse d’un spécialiste.
Ancien cadre du Comité international olympique (1982-1987), Jean-Loup Chappelet a lancé en 1995 le premier cours de politique et management du sport en Suisse. Il a été directeur de l’Institut de hautes études en administration publique (IDHEAP) de 2003 à 2012.
Difficile initiative que celle de la Monnaie pleine, sur laquelle le peuple et les cantons de Suisse sont appelés à se prononcer le 10 juin prochain. Les initiants disent rechercher l’instauration d’«une monnaie à l’abri des crises», grâce à une émission réservée à la Banque nationale. De quoi s’agit-il? Quelles différences avec ce qui se pratique aujourd’hui? Quels enjeux sociaux et politiques? Les explications de l’économiste jésuite Étienne Perrot.
Comment expliquer qu’en dépit des tentatives communistes, libérales ou protectionnistes, l’écart se creuse toujours entre les super riches et la majorité des gens, semblant confirmer une sorte de fatalité. Si les économistes sont prompts à analyser une situation à coup de chiffres, ils sont incapables d’expliquer plausiblement le phénomène.
Étienne Perrot est un spécialiste de la dimension sociale de l’argent et des questions de discernement dans la vie professionnelle. Il a abordé ces thèmes dans de nombreux ouvrages, dont Exercices spirituels pour managers (Paris, Desclée de Brouwer 2014, 232 p.).
Malgré les pressions de l’administration Obama, les Etats parties ont jeté l’éponge : le TISA ne sera pas conclu en décembre. Les négociations vont peut-être continuer l’année prochaine, mais de nombreuses dispositions restent problématiques, notamment la libéralisation des services publics et leur marchandisation – même en Suisse et contrairement aux promesses du Conseil fédéral. L’intention affichée par les négociateurs du TISA était de boucler avant la fin de l’année. Une conférence ministérielle était même prévue le 5 et 6 décembre à Genève pour conclure l’essentiel de la négociation. Mais le 18 novembre, coup de théâtre : la fin (éventuelle) des négociations est reportée à l’année prochaine et la ministérielle est annulée. C’est que de nombreux points d’achoppement subsistent, à commencer par la libéralisation des services publics et la protection des données.
Investir en Afrique garantit aux multinationales des taux de rendement hors pair. Elles sont d’autant moins regardantes sur la nature des régimes des pays où elles investissent, qu’il n’y a pas de corrélation entre démocratie et retour sur investissement.
À l'instant où j’écris, en ce jeudi 23 juin 2016 après-midi, alors que les Britanniques ont commencé à voter depuis ce matin, nul ne peut dire ce que sera le verdict des urnes. Les sondages les plus récents sont contradictoires. Les marchés boursiers, eux, depuis quelques jours et jusqu’à ce matin encore, parient sur le maintien de la Grande-Bretagne dans l’Europe. Le résultat sera connu au mieux dans la nuit, autour des 22 heures, et publié officiellement depuis la mairie de Manchester le 24 juin au matin.
L’Afrique ne laisse pas indifférentes les grandes puissances économiques internationales. Loin s’en faut. En particulier dans trois domaines: la course aux matières premières, les débouchés économiques et les intérêts stratégiques militaires. Serait-ce le signe d’une renaissance du continent?
Margaret Thatcher a laissé son nom à une méthode de gouvernement marquée par un conservatisme agressif et un libéralisme à poigne. Sa politique doit beaucoup à son tempérament, superbement incarné à l'écran par Meryl Streep. Mais elle doit aussi à l'idéologie économique qui, comme toutes les idéologies, se heurte aux contradictions de la vie sociale et à des résultats contrastés. Quelle idéologie ?
Quelles contradictions ? Quels résultats ?
Face à la crise, entreprises ou particuliers cherchent l’union pour faire front. Au-delà du besoin économique, le système coopératif présente un enjeu humain porteur de valeurs authentiques, comme le relevait Jean XXIII. Quelles sont-elles et quelle civilisation la coopération engendre-t-elle?