Mgr Jean-Marie Lovey a été le délégué de la Conférence des évêques de Suisse au Synode ordinaire sur la famille de 2015. Nous l’avons rencontré en novembre pour recueillir son avis sur le déroulement de ce Synode et notamment sur la façon dont l’assemblée a géré la tension entre dogmes et réalités du terrain.
Une nouvelle ère s’ouvrirait pour l’Iran. Le 16 janvier, l’Agence internationale de l’énergie atomique a levé les sanctions internationales contre la République islamique ; et le 26 février, les élections parlementaires ont confirmé la popularité du président Rohani, un modéré. Décryptage avec Mohammad-Reza Djalili, spécialiste de l’Iran, professeur émérite à l’Institut de hautes études internationales et du développement.
Lucienne Bittar : Les élections parlementaires sont présentées comme une victoire pour le président Rohani et ses alliés. (1) Qu’en pensez-vous ?
Mohammad-Reza Djalili : «Il faut relativiser l’importance de ces élections, car avant d’être une élection, elles sont une sélection. Tous les candidats ont dû être acceptés par le Conseil des gardiens, dont la moitié des douze membres sont directement nommés par le Guide suprême, et les autres indirectement, puisqu’ils le sont par le responsable du système judiciaire, lui-même nommé par le Guide. Le véritable chef d’Etat reste le Guide Ali Khamenei.
Mgr Ivan Jurkovič, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies à Genève, a réclamé l’interdiction des systèmes d’armes létaux autonomes (SALA), aussi appelés "robots tueurs", lors d’une conférence aux Nations unies, le 11 avril 2016. Il a demandé qu'une décision courageuse pour interdire les systèmes d’armes létaux autonomes soit prise lors de la prochaine conférence de la Convention sur certaines armes classiques (CCW) (décembre 2016). Les SALA (lethal autonomous weapons systems, en anglais) “ne nous protègent pas d’attaques et de terrorisme de tous genres perpétrés par des personnes utilisant des méthodes rudimentaires et prêtes à sacrifier leurs vies“, a argué Mgr Jurkovič. En outre, ils risquent de cacher ou diluer les vraies responsabilités, la machine étant à l’origine d’un homicide. Ces robots militarisés seraient capables de choisir leur cible à distance et de tuer rapidement.
La prévention reste la meilleure approche, a déclaré encore l’Observateur du Saint-Siège. "L’histoire des régulations, interdiction ou contrôle des armes montre que ces outils ne sont mis en place le plus souvent qu'après l'apparition d'importantes tragédies humanitaires", qu'il s'agisse d'armement nucléaire, d'armes chimiques ou de mines antipersonnel.
Pour en savoir plus sur ces armes, et en particulier sur les drones, vous pouvez commander auprès de la rédaction la revue choisir de janvier 2016 consacré au Soldat-drone au + 41 22 827 46 76 avec les articles d'Alexandre Vautravers, expert en sécurité à l'Université de Genève, De la torpille aux drones et de Cécile Dubernet, enseignante chercheuse à l'Institut catholique de Paris, Drones tueurs.
La 31e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies s’est clôturée à Genève le 24 mars dernier. Le fonctionnement du Conseil est souvent - et légitimement - critiqué. Cependant il ne faut pas perdre de vue le travail d’enquête gigantesque sur lequel ces sessions reposent. Les comptes rendus des rapporteurs spéciaux se basent sur les expertises d’organisations non gouvernementales engagées dans la défense des droits humains, sur les investigations de journalistes, les témoignages de victimes et des réseaux citoyens d’entraide. Ces milliers d’enquêteurs de par le monde s’impliquent sans relâche, en prenant des risques énormes, parfois même au péril de leur vie. Ils notifient les exactions commises, identifient leurs auteurs et leurs victimes, récoltent des preuves.
Lorsqu’on lui demande si l’immobilité existe dans l’univers, la réponse fuse, sans équivoque: «Non.» L’astrophysicien suisse Thierry Courvoisier[1] est formel: la notion de pause telle que nous la comprenons intuitivement ne peut pas être transposée au macrocosme ni au microcosme. «Le mouvement absolu n’existe pas, ni du coup le repos absolu. Car il n’y a pas en physique de repos ou de mouvement que les uns par rapport aux autres et inscrits dans une combinaison d’espace-temps.» Même un corps soumis à une densité extrême n’est pas en pause, car on ne peut pas distinguer le mouvement uniforme du repos.