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Louis Christiaens s.j.

jeudi, 03 mars 2016 15:53

Pas de souci !

« Pas de souci ! » Cette expression, familière et rassurante, fait partie du vocabulaire de bon nombre d’entre nous. Elle court dans les magasins, sur les quais de gare, dans les cliniques, les banques, et même à la maison. Les lecteurs de ce numéro de choisir, au travers des réflexions qui sont proposées sur le travail à l’heure du numérique[1] et sur le « transhumanisme »,[2] vont se réjouir ou s’inquiéter en découvrant ce que les scientifiques nous préparent dans l’ombre. Des recherches dans l’univers médical et technique se développent rapidement. Une logique rigoureuse, notamment dans une perspective thérapeutique, vise à créer des humains toujours plus performants. Ainsi se mijote dans les laboratoires, avec discrétion et efficacité, une forme d’humanité nouvelle. Ainsi certaines avancées technologiques étonnantes nous libèreront à coup sûr des tracas quotidiens et seront accueillies avec bonheur.

lundi, 29 juin 2015 16:14

Bonnes vacances !

Bonnes, très bonnes vacances ! C’est le souhait chaleureux que la rédaction de choisir adresse volontiers à ses lecteurs, en leur proposant dans ce numéro une large gamme d’articles qui les invitent à apprécier les bienfaits d’une pause annuelle.

Certes, nombre de nos contemporains, voire de proches, ne connaîtront malheureusement pas ce temps de ressourcement. Au cœur des douloureuses situations conflictuelles du monde, de la réalité du chômage, du manque d’argent, de la maladie, ce vœu se révèle même provocant, en tout cas malvenu. Autant dire que si la chance d’être en congé nous est prochainement donnée, mieux vaut prendre personnellement conscience, dès maintenant, de la qualité de ce temps de repos et en mesurer la portée pour chacun de nous, pour nos familles et notre voisinage.

mardi, 30 septembre 2014 10:34

Des prêtres heureux !

 

Voici quelques années, la célèbre publication américaine Forbes offrait à ses lecteurs des statistiques sur les métiers les plus épanouissants. On y découvre, avec surprise, que le « métier » de prêtre est celui qui rend les hommes le plus heureux, suivi du métier de pompier...

Une enquête menée en France - plus récemment (2006) - par l'Association protection sociale et caisse des Cultes, décrivait bien différemment la situation actuelle des prêtres. Bon nombre d'entre eux exprimaient des sentiments de surcharge, de surmenage, de découragement, voire de déprime. Les raisons majeures de ce malaise étaient énumérées : un plus grand nombre de paroisses à prendre en charge, une multiplicité accrue de demandes des fidèles quant à la préparation et à l'administration des sacrements, une impression de dispersion, des interrogations sur la relève à assurer en tenant compte de l'âge moyen du clergé, la communication avec les collègues, avec l'autorité du diocèse, etc.

vendredi, 28 juin 2013 09:25

Quel bonheur ?

Quel bonheur ?

Une récente publicité sur les véhicules des Transports publics de Genève donne à penser : « Et vous, le bonheur, vous l’envisagez comment ? » Cette question, pour le moins directe, introduit excellemment ce numéro de choisir qui, cet été, privilégie une série de considérations sur ce qui peut rendre heureux. Nous disons « bonheur », mais de quoi parlons-nous ? Quant nous souhaitons beaucoup de bonheur à ceux et celles qui nous entourent, par exemple en reprenant la célèbre et familière expression régionale « tout de bon ! », qu’est-ce que nous voulons dire ? Certes, ne nous échappent pas les subtiles différences entre le plaisir, la satisfaction, l’enchantement, le ravissement, l’euphorie, le bien-être. Et sur ce vaste horizon, la paix, la joie ont aussi leur place. En brassant tous ces termes, nous nous demandons de quel tiroir va sortir le « bonheur », celui auquel nous aspirons. Et voilà que, dans le souvenir de nos lectures, l’une des réflexions pertinentes d’Henri Bergson nous revient à l’esprit : « On désigne par bonheur quelque chose de complexe et de confus, un de ces concepts que l’humanité a voulu laisser dans le vague pour que chacun le détermine à sa manière. »[1]

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