L’Observatoire d’Al-Azhar pour la lutte contre l’extrémisme (AOFCE), au Caire, a exprimé le 2 septembre 2020 son «rejet total et sa ferme condamnation» de la décision du magazine satirique français Charlie Hebdo de republier des caricatures «offensantes» du prophète Mahomet à l’occasion du procès des attentats djihadistes de janvier 2015 en France.
Cette institution islamique sunnite, inaugurée en 2015, s’adresse aux pays du monde entier en douze langues «afin de combattre les pensées extrémistes et de corriger les concepts erronés sur l’islam, ainsi que de contrer les prétentions des groupes terroristes à attirer les jeunes».
Le magazine islamiste turc pro-Erdogan Gerçek Hayat (La vrai vie) a accusé les dirigeants des minorités religieuses -notamment le patriarche œcuménique Bartholomée- et d’autres personnes en Turquie de s’associer à l’imam turc vivant en exil aux États-Unis, Fethullah Gülen. Ce dernier est dénoncé par le gouvernement turc actuel comme étant l’instigateur d’une sanglante tentative de coup d’état en Turquie en 2016. L’article accuse des membres de la minorité grecque, dont le patriarche Bartholomée, d’avoir aidé Fethulah Gülen à organiser le coup d’État en Turquie contre Recep Tayyip Erdogan en juillet 2016.
Ni l’Église romaine ni l’Église byzantine n’ont rivalisé, au Moyen-Age, avec le zèle missionnaire de l’Église assyrienne de l’Orient. Cette Église apostolique s’étendait alors de l’Irak actuel, voire même des bords de la Méditerranée, jusqu’en Chine. L’origine de cette communauté, aujourd’hui majoritairement en diaspora, se trouve en Mésopotamie, souligne l’écrivaine genevoise Christine Chaillot. Récit de la grandeur et du déclin de cette Église.
L’Église assyrienne de l’Orient remonte, selon la tradition, à trois apôtres ou disciples de Jésus-Christ: Mar Addaï (aussi connu sous le nom de Thaddée), Mar Mari (Luc X, 1-24) et Mar Toma ou l’apôtre Thomas, ce dernier ayant fondé des églises sur la côte sud-ouest de l’Inde, dans l’actuel Kerala, où il serait arrivé vers 52 après J.-C. Puis le christianisme de cette Église se répandit depuis la Mésopotamie dans tout l’Empire perse et bien au-delà.
Comme d'autres Ordres religieux, la Compagnie de Jésus connait une décroissance démographique. Comment remplir au mieux sa mission face à cette réalité? En faisant preuve de créativité. C'est le conseil prodigué par le Père Arturo Sosa, supérieur général des jésuites, lors de sa visite en Suisse, du 19 au 22 septembre 2019
Interrogé sur le déploiement de la Compagnie de Jésus au plan mondial, le Père Sosa relève qu'on ne peut raisonner en termes de continents, tant les situations sont variables. «En Europe et en Amérique du Nord, plus que de sécularisation, il faut parler de désaffection», relève-t-il. Ce n'est pas que les catholiques se distancient de l’Église, «c'est qu'ils ont perdu l'affect», leur relation avec la religion.
Pierre Martinot-Lagarde sj, conseiller spécial pour les affaires socio-religieuses à l'Organisation internationale du travail (OIT) à Genève.
«La crise que nous traversons est radicale... Face aux défis d'aujourd'hui, la migration, la pollution de l'environnement, les changements climatiques ou encore l'avenir du travail, l’Église, qui traverse elle-même de nombreuses crises, sera-t-elle capable de lire les 'signes des temps?», se demandeLe futur du travail intéresse aussi en premier chef l'Université. En collaboration avec l'OIT, un cycle de conférence aura lieu sur le sujet du 1er au 3 octobre 2019.