Reconnaissant les inquiétudes des chrétiens sur l'avenir du christianisme, le théologien jésuite remettait souvent en cause «une Église qui ne sait tenir qu’un langage d’endoctrinement, devenue inapte à parler un langage d’annonce, d’invitation, de dialogue, d’appel au bonheur». Dans un ouvrage au titre évocateur -L’Évangile sauvera l’Église- il écrivait: «Pour moi, le salut ne vient pas de la religion; même dans l’Église catholique, il n’est pas lié à la religion, mais à la charité.» Ou encore: «L’Église ne trouvera son salut qu’en cherchant le salut du monde.»
Entre 2014 et 2016, à près de 100 ans, le Père Moingt a écrit encore, avec grande liberté mais aussi grande rigueur, Croire au Dieu qui vient, deux tomes dans lesquels il a abordé toutes les grandes questions de la pensée chrétienne. Des ouvrages qui peuvent être considérés comme le point d’aboutissement d’une œuvre théologique exceptionnellement longue.
Pour en savoir plus sur le Père Moingt et son itinéraire, voir son interview dans la revue Études, à l'occasion de ses 100 ans.