Alain Thomasset
Les vertus sociales
Justice, solidarité, compassion, hospitalité, espérance
Namur, Éditions jésuites 2015, 348 p.
Dans cet ouvrage d’une densité et d’une documentation remarquables, l’auteur souligne les spécificités et les convergences de cinq vertus sociales, constituant autant de voies pour associer la relation verticale des hommes à Dieu et la relation horizontale entre eux. L’étude bénéficie d’une ample incursion dans l’approche anglo-saxonne, fruit d’une année sabbatique aux États-Unis.
De plus en plus l’on entend des propos inquiets devant un prétendu déclin de l’Occident. Souvent, cette inquiétude se fonde sur l’invocation d’un historique judéo-chrétien. On peut et on doit s’étonner de cette justification, le point de vue chrétien étant bien antérieur à l’apparition de la notion d’Occident ; son origine, d’ailleurs, était plutôt en Orient...
Sachant de plus que le mot catholique signifie universel, il y a de quoi s’interroger. Des fantasmes, des peurs ancestrales, des stigmatisations, des extrémismes politiques ne sont-ils pas en train d’instrumentaliser l’histoire, la religion?
Année du jardin 2016
Cette campagne est placée sous le patronage du conseiller fédéral Alain Berset, qui a déclaré lors de son lancement: «Dans un espace urbain toujours plus dense, le jardin, précieux lieu de rencontres, est essentiel à notre qualité de vie. C’est un espace de liberté, et réciproquement, un espace qui a besoin de notre liberté pour s’épanouir. Et c’est exactement ce que l’Année du jardin 2016 - Espace de rencontres entend souligner.» De nombreuses activités sont ainsi organisées dans tout le pays pour la préservation et le développement des jardins et des espaces libres. La campagne est soutenu par une centaine d’organisations de défense du patrimone ou de l’environnement, de musées, de facultés, de sociétés d’architecture et par certaines villes, comme la Ville de Sion.
www.anneedujardin2016.ch
Face à la destruction de l’environnement, en ce tournant de l’histoire de notre planète, le jardin, public ou privé, devient un lieu de refuge pour la biodiversité et de bonne gestion des ressources de la nature. Le moment est venu de choisir: veut-on faire de notre Terre un jardin ou un désert ?
Pour la mythologie et la symbolique, le jardin a de tout temps été un espace privilégié. C’est là que l’on recherche la paix, l’inspiration, la beauté. C’est là que l’on convoque le meilleur de la végétation, pour son plaisir, son délassement, pour son utilité aussi. Mais aujourd’hui la nature sauvage est à la peine, l’humanité étend son emprise et sa dynamique destructrice à l’ensemble de la Terre. Du coup, la parabole du jardin, petit coin de paradis domestiqué par l’homme, se retourne: il n’est plus une miniature du monde vu à travers le prisme anthropique, sous la mainmise de l’homme, mais un refuge pour une nature désormais fragilisée, une contribution au nécessaire rééquilibrage de l’environnement. Le jardin devient le symbole d’une gestion responsable.
Philippe Baud
Saint-Maurice dans la légende des siècles
Bière, Cabédita 2015, 126 p.