L’apocalypse, on ne l’imaginait pas comme ça. Ni hordes de zombies ni peste foudroyante ni révolution et effondrement de la civilisation ni chaos et avènement d’un état de guerre permanent... À la place, la sournoise Covid 19, accompagnée d’un nouveau bouquet de règles (éloigne-toi, désinfecte-toi, porte ton masque !) et de la réalité familière des inégalités toujours plus exacerbées. La science-fiction, avec son ballet d’utopies et de dystopies, nous aurait-elle trompés ?
L'annuelle Semaine des religions, qui invite chacun à la connaissance des croyances et pratiques religieuses des autres, a démarré. Ne serait-ce pas un moment propice pour aller à la découverte de l’exposition Dieu(x), modes d’emploi? Après avoir fait escale dans plusieurs grandes villes d’Europe et du Canada, celle-ci s’est établie à Genève pour quelques mois, dans une version spécialement adaptée pour la ville de Calvin. Son logo –un Rubik’s cube dont les faces sont ornées des symboles de différentes confessions– offre une jolie métaphore de ses enjeux. Il s’agit de faire (re)découvrir les différentes religions dans leurs pratiques et leur foi au quotidien.
Jusqu’au 19 janvier 2020, à Palexpo Genève
Comment représenter le silence en peinture? Comment rendre sensible l’absence de bruit sans avoir recours à l’ouïe? Voici l’une des questions qui traversent l’exposition proposée par le musée Rath. Le premier élément de réponse se trouve dans le titre: il n’y a pas de silence unique. En cherchant à dépasser les limites de leur médium, à traverser le mur du son à coups de pinceaux, les artistes ont ouvert des voies multiples. Du portrait au paysage, de la nature morte à la peinture sacrée, de la peinture classique à la peinture contemporaine, le musée Rath nous invite à contempler des œuvres variées -presque opposées-, à explorer l’espace des silences possibles au fil de plusieurs salles sombres et austères.
À voir jusqu’au 27 octobre 2019.
Ci-contre: Intérieur avec piano et femme vêtue de noir, 1901, Vilhelm Hammershøi (1864-1916), huile sur toile © MAH/Collection privée/Photo: F. Bevilacqua
L’Espagnol Dulk (Antonio Segura Donat) est un peintre, illustrateur et artiste de rue -dans le désordre. Bien qu’il dessine depuis son enfance, c’est lorsqu’il s’est mis à peindre dans la rue, sur les conseils insistants de l’ami qui lui a donné son nom d’artiste, que Dulk a commencé à considérer son art avec plus de sérieux et à imaginer d’en vivre. Un univers à découvrir sur son site.
Amanda Spierings, Genève, philosophe, écrivain public
«Entre terre et ciel, mon cœur balance, je ne sais pas lequel des deux prendre…» [adaptation libre d’une comptine enfantine]. Et pourquoi pas les deux, par un subtil jeu d’équilibre que connaissent bien des parents chargés de mener leurs enfants sur le chemin de la connaissance? Un exercice qui passe par la consolidation des fondations et leur remise en cause.
Amanda Spierings, Genève, philosophe, rédactrice