La prise de conscience autour du gaspillage alimentaire progresse, à la fois au sein de la population que dans le commerce de détail. C’est le constat réjouissant de l’association « Table Suisse ». L’an dernier, celle-ci a distribué en Suisse 4320 tonnes de nourriture excédentaire, d’une qualité irréprochable et d’une valeur de 28,2 millions de francs, à 484 institutions sociales. Les produits ont été collectés auprès de 590 donateurs. Ces chiffres font plaisir, même s’ils restent dérisoires par rapport aux 280 kg de déchets alimentaires produits chaque année en moyenne par un Européen.
Dans un message à l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le pape François avait dénoncé fin 2013 la « culture du rejet » et affirmé qu’il suffirait d’éliminer (ces pertes et gâchis) pour réduire de manière drastique le nombre de personnes affamées ». En ce sens, oui, nos poubelles recèlent des trésors ! « Et si nous apprenions à considérer de nouveau notre nourriture comme quelque chose d’existentiel et, pourquoi pas, de sacré », demandait en mars dernier Inga Laas, une « glaneuse », dans choisir.
A lire aussi le document de la Confédération Gaspillagealimentaire-Etatactueldesconnaissances-1.pdf