«Nos résultats sont éloquents», relève Angèle Gayet-Ageron, professeure au Département de santé et médecine communautaires de la Faculté de médecine de l’UNIGE et... première auteure de l’étude. «Durant la première partie de la pandémie, début 2020, nous constatons une diminution de près de 20% des femmes premières auteures, de 12% des dernières auteures et de 20% d’auteures de correspondance dans les manuscrits traitant du COVID-19.» En cause? Le confinement, qui a contraint les femmes chercheuses à adapter leurs fonctions académiques, afin de gérer les tâches domestiques et l’école à la maison. «Il se pourrait que les femmes aient eu plus de difficultés à poursuivre leurs activités de recherche –au vu des surcharges professionnelles et familiales– comparées à leurs homologues masculins», appuie la professeure. Cette perte de visibilité s’est atténuée par la suite, avant de revenir au niveau d’avant la pandémie lors de la reprise progressive des activités de la société.